2024-07-09 Observations d’Ovnis en Afrique

L’Afrique est le deuxième plus grand continent terrestre (couvrant 20% des terres émergées) et sa population représente aujourd’hui 18% de l’humanité. Toutefois elle n’apporte que 2630 rapports d’ovnis connus, soit moins de 1% de la collecte internationale, selon le plus grand catalogue d’observations (UFOCAT, par le CUFOS : Centre d’études sur les ovnis américain).

Même si l’on ne tient pas compte des quelques rapports sud-Africains sur les “dirigeables fantômes” en 1914, qui furent parallèles à la vague d’observations d’ovnis au-dessus de la Grande Bretagne les années précédentes, le continent noir africain a été impliqué dans l’ovni-mania dès le début, de la même manière qu’en Europe.

De la même façon, les “fusées fantômes” de 1946 sont progressivement descendues du ciel scandinave vers la méditerranée : non seulement au Portugal, en Italie, en Yougoslavie et en Grèce, mais aussi au Maroc et en Algérie.

Lorsque les “soucoupes volantes” sont régulièrement apparues au-dessus des Etats-Unis au cours de l’été de l’année suivante, quelques observations ont aussi été signalées sur le vieux continent. L’Afrique a donc également apporté sa contribution, avec plusieurs rapports épars provenant non seulement d’Algérie, mais aussi des pays Sub-Sahariens : Madagascar, Mozambique, Afrique du Sud.

Lorsque les premières vagues d’ovnis ont été observées en Europe, en suivant le ”cycle martien” de 26 mois, l’Afrique a participé à la même tendance : 42 en 1950, 230 en 1952, 280 en 1954. La CIA Américaine s’est même inquiétée de ces rapports africains. [cf ill. 1- Rapport à la CIA ]

A savoir aussi que pas moins de trois rares cas “inexpliqués” figurant dans les dossiers du “Projet Blue Book” de l’armée de l’air américaine provenaient d’Afrique.

Rapport à la CIA sur les observations d’ovnis en Afrique de l’Ouest en juillet 1952

L’un de ces incidents d’OVNI nommé “l’atterrissage parfait” par l’expert international scientifique Jacques Vallée, a eu lieu près de Tripoli ( Libye) le 25 octobre 1954 : Un fermier aurait vu un oeuf volant possédant des roues descendre vers le sol avec six êtres humains à bord. Lorsqu’ il toucha l’engin, l’homme ressentit une forte décharge électrique. L’objet décolla au bout de 20 minutes, laissant des traces au sol.

L’œuf volant qui a atterri près de Tripoli (Libye) en octobre 1954 (source : Clypeus)

Au cours de ces premières années, la plupart de ces témoignages proviennent de pays coloniaux et de leurs habitants blancs. Après le processus de décolonisation, beaucoup moins de phénomènes aériens non identifiés ont été signalés par les nouvelles nations indépendantes africaines, ils avaient, hélas, d’autres problèmes plus importants à gérer que l’observation du ciel.

Cependant le flux de rapports d’observation ne s’est jamais complètement arrêté et a progressivement repris avec la diffusion des médias de masse, en particulier des journaux, de la radio ainsi que de la télévision et encore plus tard avec internet.

L’incident le plus célèbre concernant les ovnis africains est la rencontre rapprochée de plusieurs dizaines d’élèves de l’école Ariel, avec un objet mystérieux qui aurait atterri près de leur cour de récréation, près de Ruwa, au Zimbabwe, le 16 septembre 1994. Certains d’entre eux ont également vu des petits êtres humanoïdes (qu’ils ont pris pour des entités démoniaques Tokoloshe). L’ événement a été largement couvert dans le monde entier par des magazines, des émissions de télévision, des conférences internationales et même des livres.

Dessins d’enfants de l’école Ariel de l’objet atterri au Zimbabwe, 1994

Chaque pays africain a eu sa part plus ou moins grande d’observations d’Ovni (aujourd’hui PAN) au cours des 78 dernières années, les pays les plus riches en observations étant les suivants :

Afrique du Sud1124
Maroc282
Algérie268
Zimbabwe245
Egypte80
Mozambique55
Tunisie55


Une répartition chronologique des rapports connus par année montre le mêmephénomène de vague” que dans le reste du monde, avec des pics et des accalmies au cours des différentes années.

Distribution annuelle des rapports de PANs en Afrique (données UFOCAT, CUFOS)

La répartition par catégorie d’observations reflète également les bases de données non africaines : les lumières lointaines dans le ciel nocturne sont prédominantes ( 46%), tandis que les objets volants diurnes représentent 19% des observations signalées, mais les rencontres rapprochées sont encore plus fréquentes qu’à l’habitude : jusqu’à 35%.

Bien entendu, les rapports d’ovnis africains présentent toutes les caractéristiques que nous connaissons dans d’autres pays : traces au sol, interférences entre véhicules, détections radars, observations par des policiers et des pilotes militaires, voire même de purs et simples canulars. Un phénomène mondial a besoin d’un réseau mondial d’enquêteurs et de chercheurs. Pour de nombreuses raisons, l’Afrique a toujours eu un nombre plus restreint d’ufologues actifs que les autres continents. C’est probablement la raison pour laquelle le nombre de rapports d’ovnis par la population est plus faible. Heureusement la présence croissante et omniprésente d’internet aide et aidera, espérons-le, à surmonter cette différence à l’avenir.

– – –

Le texte ci-dessus a été préparé comme affiche pour l’exposition « UAP en Afrique », organisée par UAP Afrique & UAP Check à Paris, du 2 au 9 juillet 2024.

Crédits : Donald Johnson (CUFOS), Giuseppe Santamaria & Giuseppe Stilo (CISU)

Laisser un commentaire