2024-03-30 Vu d’ailleurs : quelles leçons l’Afrique doit tirer de l’approche de l’Union Européenne sur la question des Ovnis ?

Sur les deux derniers siècles, l’humanité a enregistré d’énormes progrès technologiques. Il y a de cela environ 50 ans, l’homme a pour la première fois posé les pieds sur la lune. Les progrès dans le domaine de la santé ont permis de prolonger considérablement l’expérience de vie et grâce aux avancées dans le domaine de la télécommunication, l’information circule désormais très rapidement.

Mais malgré ces avancées, de nombreux mystères subsistent autour de plusieurs questions essentielles. L’origine de l’homme et sa place dans l’univers ne sont toujours pas totalement élucidés. Quant à la question de savoir si nous sommes seuls dans l’univers, la majorité des chercheurs s’accordent à dire que les chances d’existence de civilisations extraterrestres sont très élevées.

Même si officiellement aucun contact avec un gouvernement Alien n’a été établi à ce jour, l’apparition régulière d’objets volants non identifiés (OVNI) aux quatre coins du monde attirent l’attention de la population et nourrit de nombreuses spéculations.

Depuis le crash de Roswell aux États-Unis, la question des Ovnis est devenue un sujet ambigu qui alimentent de nombreux débats. L’attitude des médias, des gouvernements et de la communauté scientifique oscille entre doute et moqueries. D’ailleurs, l’ufologie ou la science qui étudie les phénomènes aériens non-expliqués est considérée par beaucoup comme une discipline de personnes farfelues. Toutefois, les faits restent têtus et que ce soit dans le ciel de Paris, de Londres, de Madrid ou d’Abidjan, d’étranges appareils volant font leurs apparitions et échappent totalement à toutes explications scientifiques.

Les gouvernements semblent avoir compris depuis longtemps, l’importance de créer un cadre d’étude adéquat pour ces phénomènes en vue de se préparer à l’éventualité d’un contact avec une civilisation extraterrestre. Le 20 mars dernier, pour la première fois, des députés de l’Union-Européenne sous la coordination du député portugais Francisco Guerreiro ont organisé une longue réunion au cours de laquelle des ufologues du vieux continent se sont exprimés sur le sujet des Ovnis.

Membre du réseau UAP CHECK et ufologue de longue date, Eduardo Russo figurait parmi les intervenants. Il a indiqué que les phénomènes aériens non expliqués (PAN) étaient loin de ne concerner que les États-Unis et s’est appesanti sur les nombreux cas d’observations en Europe. Si des comparaisons ont été faites avec le traitement de la question des Ovnis aux États-Unis, le nom d’un continent, l’Afrique n’a pas été véritablement mentionné au cours des échanges.

Est-ce que des Ovnis sont observés en Afrique ? Oui ! Alors pourquoi personne (ou si peu de gens) n’en parle ? La réponse à cette question est complexe et fait écho à la situation complexe dans laquelle se trouvent les pays africains. Certains des cas d’observation d’Ovnis qui semblent confirmer la présence de vie en dehors de notre terre ont été faits en Afrique. Deux incidents retiendront notre attention.

La première est la très célèbre observation de l’école primaire d’Ariel qui s’est produit en septembre 1994 au Zimbabwé. Au total, une soixantaine d’enfants ont indiqué avoir vu d’étranges vaisseaux atterrir. De ces vaisseaux, des êtres à l’apparence humanoïde mais dépourvus de narines seraient sortis et auraient établi une communication télépathique avec eux. Leurs messages portaient sur les risques écologiques que couraient la planète. En 2024, 30 ans après les faits, la version de beaucoup d’enfants qui sont maintenant des adultes n’a pas changé. Le cas de l’école d’Ariel a fait l’objet de nombreuses enquêtes internationales mais a bénéficié de peu d’attention au Zimbabwé et en Afrique.

La seconde apparition d’Ovni a eu lieu en 1954 à Madagascar alors que le pays était une colonie française. Sous les regards étonnés de milliers de personnes, un objet volant de couleur noire et dont la forme se rapprochaient vaguement de celle d’un cigare a survolé la principale avenue d’Antananarivo à moins de cent mètres (100 mètres) du sol.

L’appareil n’émettait aucun bruit. Son passage provoqua des pannes d’électricité et les propriétaires de fermes d’élevage et d’animaux domestiques remarquèrent une agitation inhabituelle des bêtes. Cette observation incitera le général de Gaulle à penser à la mise en place d’un organisme officiel français d’étude des OVNIs. Le projet se réalisera en 1977 avec la création du GEIPAN.

Ces deux cas sont loin d’être des exceptions. En Afrique comme partout ailleurs, les observations d’Ovnis se sont multipliées au cours des années écoulées. Si le continent ne fait pas tellement parler de lui sur ce plan, c’est en partie à cause d’un manque d’intérêt des intellectuels vis-à-vis de la question Ovni. Pour beaucoup d’entre eux, les extraterrestres, les ovnis et autres, est une folie du monde occidentale et de l’homme blanc.

La seconde raison est le laxisme des États. S’ils ne sont tout simplement pas ignorants de la question des Ovnis, beaucoup d’exécutifs africains estiment avoir des problèmes plus sérieux à résoudre. Et pour les régimes dictatoriaux qui semblent avoir de beaux jours devant eux sur le continent, le plus important est de se maintenir au pouvoir. Cet état de désintérêt général est renforcé par l’attitude d’une population qui, acculée par les problèmes d’accès à l’énergie, à l’eau potable, à l’éducation et à la santé n’a pas le temps d’observer le ciel.

Cette rencontre entre les députés européens et les ufologues doit être interprétée comme étant la preuve que tous les continents, peu importe leur degré de développement, doivent prendre la question des Ovnis au sérieux. Le manque de prospective en Afrique a empêché le continent Africain à plusieurs reprises de retrouver sa place dans le train de l’histoire, un train qu’il a pourtant créé en tant que berceau de l’humanité. Les erreurs du passé doivent servir de leçon aux dirigeants africains. La question des Ovnis n’est pas un délire du monde occidental. Il ne s’agit d’ailleurs aucunement d’un délire. C’est un sujet très sérieux qui mérite qu’on s’y intéresse avec une approche scientifique.

Les institutions régionales comme la SADC ou la Cedeao ou encore l’Union Africaine doivent accorder plus d’attention à ces étranges objets volants et mettre en place dans la mesure du possible des organismes regroupant des ufologues, des scientifiques et des experts dans d’autres disciplines pour une étude approfondie de cette question.

L’approche de l’Afrique sur cette question ne doit toutefois pas être un simple mimétisme de l’approche occidentale. Les États-Unis en particulier et l’Europe dans une certaine mesure analysent principalement la question des Ovnis à travers le prisme sécuritaire. Les films de Hollywood en disent long sur ce point de vue : les extraterrestres sont des méchantes créatures venues asservir l’humanité ou la détruire.

Personne ne peut garantir pour le moment les bonnes intentions des occupants de ces étranges vaisseaux qui survolent les villes et les campagnes de notre planète bleue. Toutefois, en plongeant dans les racines profondes de l’Afrique qui mettent l’accent sur l’hospitalité et l’importance de bien accueillir toute personne étrangère, les ufologues du continent peuvent proposer une nouvelle approche de l’étude des phénomènes aériens inexpliqués.

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