2023-12-05 Ufologie et Science

Récemment, dans une interview sur « The Good Trouble Show », Garry Nolan a apporté un éclairage nouveau et scientifique sur les PAN, les phénomènes aériens non identifiés. Dans cette interview, Matt Ford pose plusieurs questions sur la fondation Sol, son tout premier symposium, et sur les récentes déclarations issues de cette actualité. Analysons ces avancées récentes sur le sujet ensemble, afin de comprendre pourquoi ces allégations ont fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le paysage médiatique de l’ufologie.  

« The Good Trouble Show with Matt Ford” est une chaîne YouTube qui propose un contenu sur les OVNI, les Objets Volants Non Identifiés, le commentaire politique et la satire politique. Le show est animé par Matt Ford, un présentateur ayant remporté un Emmy et qui apporte une gamme diversifiée de sujets à son audience. Les Emmy Awards, surnommés Emmys, sont des récompenses remises par l’académie de la télévision, des arts et de la science américaine. Celles-ci honorent chaque année, depuis 1949, les meilleures émissions et les meilleurs professionnels de la télévision américaine.

La chaîne est connue pour son contenu, qui comprend des interviews avec des invités notables de divers domaines tels que la politique, le journalisme, la science et l’activisme. Ces invités vont de figures influentes du Capitole aux acteurs clés des médias, en passant par des individus impliqués dans la divulgation d’informations sur les PAN. L’approche de l’émission est de fournir des commentaires et des discussions éclairantes avec ces personnalités influentes, offrant aux spectateurs un regard approfondi sur les questions contemporaines et leurs développements.

Le Dr. Garry P. Nolan, détient la chaire professorale dotée Rachford et Carlota A. Harris au sein du Département de pathologie de l’École de Médecine de la prestigieuse Université de Stanford. Il a fondé des entreprises de biotechnologie, rédigé de nombreux articles de recherche médicale et méne des études dans le domaine de l’ufologie.

L’un de ses projets remarquables inclut l’examen d’environ 100 individus, notamment des militaires envoyés par la CIA, l’Agence Centrale du Renseignement américain (Central Intelligence Agency) et des contractants privés du secteur aéronautique de la défense qui auraient été en contact avec des OVNI. Cette enquête s’étend à l’analyse des impacts potentiels de ces rencontres sur le cerveau humain. La recherche de Nolan ici, croise les domaines de la pathologie, des neurosciences et de l’étude de ces phénomènes.

Les recherches de celui-ci s’étendent également à l’évaluation de matériaux prétendument issus des PAN . Elles visent à comprendre la composition et l’origine potentielle d’échantillons, établissant des parallèles avec la manière dont des avancées technologiques telles que le silicium ont révolutionné la civilisation humaine. Son approche est à la fois analytique et spéculative, considérant les implications plus larges de ces découvertes potentielles sur notre compréhension de la vie extraterrestre et de la technologie.

La portée de la recherche sur les PAN de Garry Nolan s’est étendue pour inclure des collaborations avec des experts gouvernementaux et académiques, en particulier dans le contexte de la Fondation Sol. Sur son site web, on peut lire dans la section “à propos” de la fondation la déclaration suivante : « Le moment est venu pour une recherche académique sérieuse, bien financée et de pointe sur la nature des Phénomènes Aériens Non Identifiés et leurs larges implications cosmologiques et politiques. », un nouveau cercle de réflexion, apte à soumettre des propositions aux pouvoirs publics. Basée en Californie, elle s’est positionnée pour devenir « un centre de premier plan pour la recherche sur les PAN. »

Officiellement lancée le 15 août 2023, l’organisation à but non lucratif a été « établie pour rechercher les implications philosophiques, politiques et scientifiques des Phénomènes Aériens Non Identifiés les PAN, » selon un communiqué de presse. La Fondation Sol est dirigée par le Dr Garry Nolan, ainsi que par l’anthropologue socioculturel le Dr Peter Skafish

Parmi les autres experts dans l’équipe de l’organisation figurent I. Charles McCullough III, l’ancien Inspecteur Général de la Communauté du Renseignement (IC IG) qui servira de conseiller juridique à celle-ci, et Diana Walsh Pasulka, une auteure et professeure d’études religieuses à l’Université de Caroline du Nord de Wilmington qui a récemment annoncé qu’elle rejoindrait la fondation en tant que membre du conseil d’administration.

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La Conférence Sol

Le tout premier symposium de recherche sur les PAN de l’organisation s’est tenu les 17 et 18 novembre 2023 à l’Université de Stanford, il représente une avancée cruciale dans ce domaine. Organisé par les Drs Garry Nolan et Peter Skafish, l’évènement a permis d’explorer des sujets clés concernant ces phénomènes tels que la technologie, le rôle des sciences et les réponses potentielles du gouvernement. Une liste impressionnante de conférenciers issus de divers domaines étaient invités. Parmi eux figuraient des membres de la fondation Sol, comme Charles McCullough III,  le Dr Diana Walsh Pasulka et Jonathan Berte, entrepreneur en IA et président de Robovision

Parmis les autres conférenciers et experts du sujet étaient représentés notamment, le Dr Eric Davis, physicien théorique à The Aerospace Corporation ; le Dr Timothy Gallaudet, amiral à la retraite de la Marine américaine et ancien administrateur de l’Administration Nationale des Océans et de l’Atmosphére (National Oceanic and Atmospheric Administration) ; le Dr Jairus Victor Grove, directeur du Centre de recherche sur l’avenir d’Hawaï et président du département de science politique de l’Université d’Hawaï, et le Dr Avi Loeb, professeur d’astronomie à l‘Université de Harvard et directeur du projet Galileo.

On retrouve aussi Leslie Kean, journaliste et auteure reconnue pour ses travaux sur les PAN et l’article du New York Times en 2017 ; Christopher Mellon, ancien secrétaire adjoint à la Défense pour le renseignement et directeur du personnel du Comité sénatorial du renseignement ; le Dr Beatriz Villarroez, directrice du projet VASCO et professeure adjointe à l’Institut nordique de physique théorique en Suède ; et le Dr Jacques Vallée, informaticien, astrophysicien et auteur renommé ; ainsi que l’ancien vétéran de l’US Air Force et responsable dans le renseignement, David Grusch.

L’un des moments forts du symposium a été la contribution de l’ancien colonel de l’armée américaine, Karl E. Nell, et de l’ancien scientifique de l’Institut de recherche de Stanford, Hal Puthoff. Le colonel Nell a plaidé pour un la création d’un « plan de campagne pour la divulgation sur les PAN » visant à imposer la transparence comme par le passé avec le « Projet Manhattan.” Selon lui, les objectifs étaient clairs : une transparence totale sur les programmes de secrets « avant la fin de la décennie », comme rapporté par DailyMail.com à propos de l’évènement. Dans une diapositive ultérieure, le colonel Nell a exprimé son espoir stratégique que la divulgation sur la question soit complète d’ici au 1ᵉʳ octobre 2030, bien qu’il ait admis que ses objectifs risquaient de prendre du retard.

L’objectif ambitieux de la Fondation Sol, décrit par David Grusch lors de la conférence, serait de : 

« Nous ouvrir à un avenir où la vérité, l’unité, les avancées technologiques et une compréhension plus profonde de notre existence, convergent.”

Le lanceur d’alerte Grusch a prononcé les remarques de clôture de ce premier symposium, via une diffusion vidéo en direct à distance le samedi 18 novembre au soir. 

« Plaidons pour la transparence, non pour nous-mêmes », a-t-il déclaré aux participants, « mais pour les générations à venir, alors que nous entamons un voyage vers un monde plus éclairé et interconnecté.”

Avant son témoignage explosif et alarmant sur les PAN devant le Comité de surveillance de la Chambre en juillet dernier, Grusch avait soumis un CV au Congrès indiquant son poste actuel de directeur des opérations de la Fondation Sol, mais un porte-parole de Sol a déclaré à DailyMail.com que cela n’était « plus le cas maintenant.”

« La Fondation Sol n’a actuellement pas de direction générale. Il n’y a ni directeur des opérations, ni directeur financier », a écrit par courriel Matt Barbet, qui représente Sol au nom de son agence de relations publiques nommée “Freuds”.

 « Cela a pu être partagé incorrectement auparavant.”

En juin dernier, le colonel Karl E. Nell a mis en jeu sa propre réputation en soutenant le témoignage public de Grusch, qui a affirmé que les Etats-Unis possèdent un programme secret et illégal de longue date, de récupération et de rétro conception de PAN crachés d’origine non humaine. Nell a également qualifié le lanceur d’alerte d' »irréprochable ». Ses commentaires lors du symposium ont suscité l’intérêt, notamment en raison de son dernier poste militaire en tant que « conseiller en modernisation » pour le commandement des futures armées américaines, une initiative majeure depuis 1973. Cette organisation a mené le développement de véhicules de combat robotiques télécommandés sans pilote, de projets d’intelligences artificielles et d’autres avancées. 

Voici maintenant un résumé des premières déclarations majeures du symposium à notre disposition, provenant du DailyMail.com qui a couvert cet évènement : 

Le Dr Hal Puthoff, qui a été nominé pour le prix Nobel et scientifique de la CIA, ayant travaillé dans le programme secret du gouvernement de 2008 à 2012, a révélé avoir informé le Congrès sur des programmes secrets de rétro-ingénierie sur des OVNI.

Chris Mellon, ancien responsable au Secrétariat de la Défense pour le Renseignement, a partagé que des révélations supplémentaires et des images hautes résolution seraient bientôt disponibles, suite à ses discussions avec un contact actuel au sein du Département de la Défense (DoD)

Le chef actuel du Bureau de Résolution des Anomalies Tous Domaines (AARO All Domain Anomaly Resolution office) du DoD, le Dr Sean Kirkpatrick, devrait être remplacé d’ici fin 2023, supposément et suite à des soupçons de mensonges au public et d’ignorance des témoins par des lanceurs d’alerte sur les OVNI.

Le Colonel Nell, devenu cadre exécutif dans l’aérospatiale, a servi à tous les niveaux hiérarchiques au cours de sa carrière, incluant des missions avec les Réserves de l’Armée américaine, la DIA et le Commandement spatial des États-Unis. De 2021 à 2022, il a été la liaison dédiée de l’armée auprès du groupe de travail sur les PAN (UAPTF  UAP Task Force) du Pentagone. Il a exprimé l’espoir d’un « engagement » direct avec les « intelligences non humaines » dans la prochaine décennie, inaugurant une nouvelle ère « interactive » de « découverte scientifique ».

Il a surtout décrit sa proposition comme un effort pour « éviter une divulgation catastrophique » , c’est-à-dire une libération chaotique de révélations bouleversantes susceptibles de semer la discorde, que ce soit par des acteurs indépendants ou par des rivaux étrangers des États-Unis. En effet, comme l’a souligné David Grush dans son interview avec Walter Kirn pour le “Highway magazine”, ces entités pourraient ne pas être amicales, mais “au mieux indifférentes par rapport à nous”.   

Jonathan Berte, entrepreneur belge en intelligence artificielle et fondateur de Robovision, qui a comparé les avancées technologiques potentielles liées aux PAN à la Révolution industrielle du XIXᵉ siècle, suggérant qu’elles pourraient aggraver le changement climatique.

Chris Mellon a exprimé des inquiétudes concernant les troubles sociaux, les bouleversements économiques et une possible course aux armements internationaux qui pourraient suivre de nouvelles révélations sur ce sujet. Il a également soulevé la possibilité que la « divulgation » puisse changer le comportement de ces phénomènes et de ce qui les contrôle, car ils n’auraient plus besoin de rester cachés. Enfin, il a déclaré travailler avec le gouvernement américain sur un guide de déclassification.

https://www.democrats.senate.gov/imo/media/doc/uap_amendment.pdf
Loi de financement de la Défense de 2023, Amendement Schumer, Domaine Public

L’interview du Dr Nolan par Matt Ford

Suite à ce symposium s’est déroulée l’interview diffusée le 26 novembre 2023 sur la chaîne Youtube de l’émission de Matt Ford. Le présentateur interroge Garry Nolan sur la création et la raison d’être de la Fondation Sol. Celui-ci déclare alors : 

“Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas d’autres organisations professionnelles,  là dehors, qui traitent le sujet. Il y en a qui sont fantastiques comme la SCU ou UAPX. Le problème c’est qu’elles n’ont pas une approche scientifique.” 

Il explique ensuite que l’approche scientifique permet d’écrire des papiers qui pourront servir de point de référence pour des études futures du phénomène, ce qui évite de faire de la redécouverte. Il déclare pour exemple : 

“lorsque vous rédigez un article, vous devez généralement faire référence à d’autres articles, car ceux-ci finissent par être en quelque sorte la base sur laquelle vous construisez des ensembles d’arguments, et vous ne pouvez pas nécessairement ou facilement faire référence à un article d’opinion quelque part ou à un fil Twitter”.

Nolan ajoute : 

”mais vous voulez aussi que la discussion porte sur des formules, la politique, les arguments raisonnés et tous ces arguments doivent être à un certain niveau ce que nous appelons l’évaluation par les pairs.”

C’est ainsi que la discussion a commencé entre David Grush, Peter Skafish et Garry Nolan, Ils ont ensuite affirmé qu’ils devaient professionnaliser l’ufologie, car il y a un réel besoin de recherche scientifique et d’arguments fondés. De plus, trop de bruit sur les réseaux sociaux et dans la politique autour du sujet, cela n’aide pas à faire avancer scientifiquement pour les générations à venir. C’est ce qui les a motivés à créer la Fondation Sol. 

L’invité, interrogé sur les points clés du symposium selon lui, répond qu’il y a “plusieurs scientifiques et universitaires qui prennent ce sujet au sérieux” et que ce n’est plus un sujet duquel on se moque. Ce qui est important aujourd’hui ce sont les données et de plus en plus de ces chercheurs, y compris à Stanford, regardent celles-ci et se disent qu’elles sont sérieuses et qu’elles méritent que l’on se penche sur le sujet. 

Il ajoute que le second point important était “d’écouter le colonel Karl Nell parler du raisonnement derrière chaque problème causé par l’amendement Schumer, tel qu’il était présenté à l’origine”, et également de comprendre le raisonnement politique derrière le vocabulaire utilisé dans ce texte législatif. Selon lui, ce qui est important ici est de savoir lire le langage utilisé qui indique : 

“Qu’il y a des preuves claires de l’existence d’une sorte de programme, qui traite de matériaux qui ne semblent pas être d’origine humaine et qu’il y a un abus de la classification des données issues de celui-ci, ce qui l’empêche d’être divulgué au public”.

Garry Nolan explique que l’une de ses motivations fondamentales au cours de sa carrière est de s’apercevoir qu’il y a de grands potentiels qui sont inexploités. Cela le met hors de lui et ce sujet en est un bel exemple, le fait que le gouvernement cache au public qu’il n’est pas seul dans l’univers et qu’il existe des technologies ou des matériaux issus de ces objets, dont la science ne puisse pas bénéficier, l’énervent profondément. 

Il ajoute que c’est un “secret de polichinelle” que n’importe quel sceptique du sujet peut dire ce qu’il veut à propos de vidéos floues, mais il devrait alors se demander : 

“Pourquoi tous les lobbyistes des plus grandes sociétés du secteur aérospatial exercent une telle pression, à tel point que McConnell, le sénateur américain et leader de la majorité au sénat, ”est venu voir le sénateur Schumer pour lui dire que c’était fini”.

Le sénateur sous-entendait donc que le projet de loi Schumer ne passerait pas. De plus, Garry Nolan ajoute que le directeur de la Commission permanente sur le Renseignement de la Chambre des représentants des États-Unis , Mike Turner, ainsi que le directeur de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Rogers, essaient tous deux de faire échouer le projet. Le Dr Nolan pose ouvertement la question :

“Si c’est quelque chose qui n’existe pas, pourquoi s’assurer que les gens continuent de penser que ça n’existe pas ?” 

Il explique que c’est ce qu’il dit aux gens qui lui demandent quelle est la meilleure preuve de l’existence des programmes secrets sur les PAN. Il leur répond : 

“La meilleure preuve pour savoir si les PAN existent, c’est de regarder ce que votre gouvernement fait à ce sujet et comment il se plie en quatre pour trouver des moyens de ne pas en parler.“

Il précise ensuite : “Je veux dire que ces faits”, en évoquant les membres du gouvernement qui se sont prononcés si durement contre le projet de loi, “ sont une divulgation en soi et je ne pense pas que les gens qui font ça se rendent compte qu’il y a beaucoup de gens comme moi qui n’aiment vraiment pas qu’on leur dise non.”

Il précise que ce refus le pousse à travailler plus dur pour obtenir la réponse à ses questions et avancer dans ses recherches. Il pense qu’il y a beaucoup d’autres personnes qui comme lui ne s’arrêteront pas de chercher des réponses, que ce refus énerve le public et que ces fonctionnaires ont peut-être réussi à éloigner la vérité sur le sujet pour un moment, mais ils ne pourront pas continuer à la cacher pour toujours. 

Image par Azuras Welt pour Pixabay

« Réveil Brutal »

Garry Nolan interrogé sur les suites de la divulgation, précise qu’il s’est entretenu avec Karl Nell et David Grusch sur le sujet. Il est apparu lors de cet entretien qu’il y a beaucoup de choses qui peuvent mal se passer si les informations sont divulguées de la mauvaise manière au public. Donc le colonel Karl Nell a souhaité “préparer, les instruments du pouvoir, préparer du gouvernement et de la société prudemment, à accepter ces informations plus facilement.”

Cela prendra 8 à 10 ans selon le Dr Nolan et le colonel Karl Nell et certaines personnes n’aiment pas cette idée et trouvent ça ridicule comme Jack Sarfati qui, selon l’invité, pense que “parce qu’il a résolu les équations de distorsion, il est le centre de l’univers” il poursuit avec “je suis désolé Jack, tu ne l’es pas, tu es un imbécile narcissique géant, désolé de devoir dire ça, mais il s’en prend à moi, ça ressemble un peu aux démystificateurs”. Garry pense qu’il est inutile, non professionnel d’amener les choses à ce niveau et de penser que tout doit être fait immédiatement, alors cela doit être fait soigneusement.

Matt Ford, fait la transition vers un autre sujet en disant espérer que les représentants qui bloquent l’avancée de la divulgation et le projet de loi vont “avoir un réveil difficile”.

“En parlant de réveil difficile, moi-même et deux autres personnes allons publier un article dans les médias très prochainement, et tout ce que je peux dire c’est que le Pentagone risque de ne pas être content”. On sait aujourd’hui qu’il s’agit de l’article qu’il a coécrit avec Josh Boswell et Christopher Sharp, un sujet couvert par UAP Check

Celui-ci poursuit l’interview en informant Garry Nolan qu’il allait sélectionner des questions provenant de l’audience de l’émission, et lui demande s’il est prévu que des économistes rejoignent la fondation. Ce à quoi il répond qu’ils ont prévu d’organiser leur prochain événement à Washington D.C, car ils veulent amener le maximum de personnalités politiques, de membres du gouvernement ou d’institutions politiques à les rejoindre.

Garry Nolan explique ensuite que la fondation a besoin d’un économiste pour évaluer les impacts positifs ou négatifs, de la divulgation et des nouvelles technologies, qui découleront sur l’économie mondiale. Il prend l’exemple des innovations technologiques de rupture dans les domaines de l’énergie, des voyages interstellaires ou terrestres, qui ne voient pas le jour, car le gouvernement travaille en secret sans consulter les scientifiques du monde académique. Il allègue ensuite “là est tout le génie de la stratégie de Karl Nell et de l’amendement Schumer, qui sert à préparer l’arrivée de celles-ci”.  

Le présentateur en parlant du symposium relève : “ça m’a vraiment marqué, dans toutes les présentations, qui sont faites par quelques-unes des personnes les plus pointues sur ce sujet, voire même au monde, personne n’a parlé de l’existence de ces phénomènes comme d’une éventualité, le phénomène était définitivement réel”.

Ce à quoi Garry Nolan répond en prenant un exemple : “j’avais fait une présentation il y a presque huit ou neuf ans qui avait été mise en place par Jeffrey Cal et j’ai dit regarde! Partons de l’hypothèse qu’ils sont réels et, s’ils sont réels, quelles sont les conséquences sur notre réalité ?”

Il précise que c’était une question académique, et pourtant cela a choqué Diana Pasulka qui écrit à ce sujet dans son livre que “n’importe qui oserait faire cette prémisse” , ce à quoi rétorque le Dr Nolan “mais c’est ainsi que les scientifiques commencent leurs réflexions”, ils partent d’une hypothèse. Celui-ci rapporte qu’il ne souhaite pas commencer ses recherches en se demandant “Sont-ils réels” en parlant des PAN car on se pose déjà la question depuis 100 ans. Il explique ensuite que “la politique de la Fondation Sol est de penser aux conséquences d’un résultat spéculatif”.

Un spectateur demande ensuite au Dr Nolan s’il a fait des recherches sur le signal de 1.6 Ghz émis par un PAN, évènement qui s’est déroulé dans le célèbre “Skinwalker Ranch”. Le Ranch Skinwalker est une propriété située sur environ 207 hectares dans l’Utah aux États-Unis. Il est connu pour être le site de nombreuses rencontres paranormales et extraterrestres. Le nom « skin-walker », dérivé d’un folklore tribal des autochtones nommés “Navajos”. Matt Ford enrichit la question en ajoutant : “j’ai lu quelque part que notre gouvernement surveillerait les fréquences RF pour détecter les ondes émises par ces phénomènes et prédire ce qu’ils vont faire, que pensez-vous de cela ?”

“RF” signifie « radiofréquence », ce qui désigne une fréquence d’onde électromagnétique située entre 3 kHz et 300 GHz, ce qui inclut les fréquences utilisées par différents moyens de radiocommunication, notamment la téléphonie mobile, le Wi-Fi, la radiodiffusion, ainsi que des signaux destinés à d’autres usages comme les radars ou les fours à micro-ondes. L’électronique RF gère les signaux des ondes radio, s’occupant de leur envoi, réception par les antennes et le traitement de celles-ci. La particularité de ces ondes est qu’elles sont capables de voyager dans l’air, notre environnement et l’espace.

Garry répond qu’il a entendu dire que “plusieurs bandes de fréquences sont utilisées par ces objets”, mais il pense que pour les mêmes raisons qu’un avion de combat n’émet pas le même son qu’un hélicoptère, “les fréquences que ces objets vont émettre seront différentes” . Il précise que des scientifiques indépendants ou Avi Loeb pour Harvard, ont obtenu des résultats très intéressants sur ce sujet, et qu’il est intéressant que chaque signal émis est unique et cela ne se limite pas au signal mais également à la bande latérale de celui-ci.  C’est essentiel car ces deux informations permettent de comprendre comment un signal est généré, c’est pour cette raison que l’invité soutient que le travail des scientifiques est de collecter ces signaux puis de les corréler aux observations de PAN. 

Il détaille ensuite le raisonnement qui selon lui sera utilisé pour étudier ces phénomènes : “Si vous voyez un signal apparaître, qu’est-ce que cela vous dit sur l’appareil qui l’a émis ? Et si le signal est corrélé avec les déplacements de l’objet ou avec son système de propulsion, qu’est-ce que cela nous apprend sur le système de propulsion de l’objet ?”

Ou encore, en prenant l’exemple de ses propres recherches :  

“Dans tout ce que je fais en science, je ne regarde pas directement les protéines, je regarde quels sont les effets de la protéine sur son environnement et je suis généralement à quelques pas de l’événement déclencheur de la causalité, mais avec suffisamment de données, je suis capable de déduire comment la machine fonctionne à l’intérieur d’une cellule, la même approche va être utilisée pour déchiffrer comment ces objets opèrent”.

C’est peu après qu’il fait une affirmation assez intéressante suggérant qu’il a connaissance de certaines données collectées par le gouvernement sur ces objets : 

“Je sais aussi que, pour avoir vu quelques données ou certains matériaux, les gens qui ont collecté les données ont fait du bon travail, mais ils n’ont pas mis en relation ces données de la même manière qu’un scientifique. Et ça me rend triste de voir cela, c’est juste un crime d’un point de vue de l’éthique scientifique de ne pas exploiter les informations en notre possession de la meilleure des manières possibles”.

Le présentateur demande ensuite à Garry Nolan si les rediffusions vidéo du symposium seront postées en ligne, question à laquelle celui-ci répond qu’elles seront disponibles gratuitement sur Youtube, car il souhaite que les informations circulent librement afin d’éviter la désinformation sur le symposium, actuellement ces vidéos sont en cours d’édition. 

C’est alors qu’une autre question est sélectionnée par Matt Ford : “est-ce que vous vous attendez à ce que les membres des programmes gouvernementaux contactent votre organisation afin qu’ils puissent recruter des scientifiques et d’autres experts ?” Ce à quoi Garry Nolan répond : 

“Ce serait bien, mais je ne dirai rien de plus”

Image par Harry Strauss pour Pixabay

« Environnement Sombre »

Matt Ford passe ensuite à la question suivante, un auditeur demande si le Dr Nolan peut donner de nouvelles informations sur un événement enregistré par celui-ci et qu’il a évoqué ce qu’il a appelé un “Environnement Sombre” . Garry explique : “il y avait un gars qui habitait dans un pays lointain et qui enregistrait des choses que je ne pouvais expliquer, et je le crois, j’ai parlé avec lui et c’était intrigant.”   

Il poursuit ensuite : 

“Je ne veux pas le mettre sous pression, mais je lui ai proposé de l’argent pour qu’il achète des caméras et du matériel et je lui ai effectivement payé quelques équipements. Mais ensuite les choses ne se sont pas passées comme prévu. Je pense toujours que les images qu’il m’a présentées étaient réelles et qu’elles valent la peine d’enquêter.”

Il devient hésitant sur le choix de ses mots et ajoute : 

“Cela semble indiquer ce que les gens appellent “des Environnements Sombres”, qui sont une forme de vie visible uniquement avec une caméra spéciale”.

Plus tard dans l’interview le présentateur lui demandera s’il peut décrire les “Environnements Sombres” ou en tout cas ce qu’il a vu sur les vidéos et le Dr Nolan répondra fermement par la négative avant d’ajouter ceci : 

“Pour moi c’est clairement la preuve de l’existence d’une forme de vie”

Autres points évoqués dans l’interview, l’agenda de recherche présenté sur le site web de la fondation, qui prévoit la création d’un cadre politique pour l’Union Européenne. Garry Nolan explique qu’un des membres du bureau de la fondation, Jonathan Berte, est Belge. Il précise : 

“Tout le monde pense que les OVNI ne se montrent qu’ aux États-Unis mais c’est faux, c’est juste qu’on les enregistre plus souvent aux États-Unis. Ou alors le sujet est un tout petit peu moins stigmatisé ici par rapport à l’Europe.”

Garry Nolan explique que Jonathan Berte et d’autres personnes d’origine européenne sont en train d’essayer d’informer le Parlement européen et les autres gouvernements de l’avancée du sujet par les États-Unis. De plus, il indique que l’UE permet de parler d’une seule voix à plusieurs pays, et que s’il y a une chose positive à propos du Brexit c’est que l’Angleterre soit sortie de cette union. Il s’explique en spéculant que les deux pays sont des alliés historiques, et donc que : 

“l’Angleterre est, de ce fait, plus susceptible d’être sous le joug des agences de renseignement américaines sur ce sujet.”

L’interview se poursuit sur des questions concernant l’adaptation de la population à de possibles révélations sur ces phénomènes, tel que comment préparer les plus jeunes à celles-ci. 

À cela Nolan répondra que selon lui il faut “pitcher le sujet et non le prêcher”, interroger les jeunes sur des situations hypothétiques en leur posant des questions telles que « qu’est-ce que vous feriez si ?”, leur communiquer un contexte autour d’une situation, des hypothèses, puis les interroger sur les conséquences possibles ? Comment cela affecterait l’économie, la religion, la sociologie, le transport ou l’énergie ?

Il faut selon lui, leur poser des questions provocantes et leur donner les meilleures lectures possibles sur le sujet. À ce propos, il cite les écrits de Jacques Vallée et également les livres de Richard Dolan. Il précise également que les écrits de ce dernier, en parlant de Richard Dolan, sont selon lui remplis d’éruditions sur le sujet et que son travail est académiquement référençable, qu’il est d’ailleurs l’un des seuls vrais historiens académiques sur le sujet. 

Quand on demande au Dr Nolan s’il pense que les révélations viendront du gouvernement ou du phénomène en lui-même, et s’il y a une urgence dans la situation actuelle qui demanderait de révéler des informations sur le sujet. Il leur retourne la question : 

“Qu’est-ce que les gens recherchent ? Attendez-vous qu’ils vous disent que c’est ok ? Ne voyez-vous pas ce qu’il s’est passé dans les dernières semaines et qui pourrait être prétendument formalisé demain, tout en réalisant que c’est une admission formelle de la vérité ?”

Il veut dire par ces phrases que la divulgation est déjà là devant nos yeux, et qu’il faut savoir lire les faits tels qu’ils se présentent à nous aujourd’hui.  En effet les multiples lanceurs d’alertes corroborent le témoignage de David Grush ainsi l’enquête de l’inspection générale sur la plainte de celui-ci. Mais il veut également parler des auditions au Congrès et des débats en cours sur de multiples projets de loi, qui expriment un combat factuel et bien réel qui se déroule devant nos yeux.

Il précise alors :

 “Vous savez je n’ai jamais eu besoin de la permission de qui que ce soit pour arriver aux bonnes conclusions. Et les entités non humaines se sont révélées d’elles-mêmes partout sur la planète depuis des milliers d’années. Et donc elles ne vont pas changer leurs habitudes.”

Il ajoute : “Je pense que le gouvernement a révélé autant d’informations qu’il le souhaitait pour le moment”. Garry Nolan dit que maintenant il faut leur poser des questions, et la question qu’il poserait, serait “quelles sont les principales raisons pour lesquelles le gouvernement pense qu’il faut garder les informations sur ces phénomènes, secrètes ?”

Le présentateur est complètement d’accord et pense que les gens devraient poser cette question à leurs élus et il demande donc au Dr Nolan comment les auditeurs pourraient contribuer de manière constructive à la divulgation d’informations sur le sujet.

Son invité lui répond que, aussi ennuyant que cela puisse paraître, écrire des lettres, envoyer des e-mails ou même téléphoner à leurs élus tout en restant respectueux et sérieux, en posant ces questions, reste le meilleur moyen d’obtenir des réponses sur le sujet. Il ajoute qu’il a lui-même appelé plusieurs personnalités politiques. Il explique que le gouvernement et les politiciens n’agissent jamais sans le soutien du public.

“La prochaine fois que vous vous trouvez à un rassemblement politique et que vous êtes proche de la personne qui essaye d’obtenir votre vote ou des membres de leur équipe, de façon sérieuse, demandez-leur, quelle est leur position sur le sujet ?”


Garry Nolan dit qu’il faut aussi trouver le langage pour en parler autour de soi afin de déstigmatiser le sujet et d’éveiller les consciences. Trouver des moyens d’en parler en famille, avec nos parents et nos amis, mais de façon constructive et pragmatique, en utilisant “le langage des données”. Il indique qu’il faudrait trouver un moyen de les convaincre qu’il y a quelque chose qui vaut la peine qu’on s’y intéresse. Pourquoi pas leur conseiller des livres ou leur montrer des documentaires ? Il cite l’exemple d’un documentaire sur le cas de l’école d’Ariel en Afrique, au Zimbabwe ou celui de James Fox, afin de divertir son entourage tout en essayant de les amener à s’intéresser au sujet.

Image par Arhnue Tan pour Pixabay

Récupération d’engins

C’est alors que se termine cette interview qui montre bien l’importance de la bataille législative en cours, au Congrés américain. Celle-ci soulève bon nombre de questions, si l’amendement Schumer n’est pas adopté, comment les médias et le public pourraient-ils obtenir et bénéficier des informations qu’ils sont en droit de connaître ? À l’avenir les programmes secrets continueront-ils de dérober et d’étudier des engins aux autres nations; mais également des informations cruciales sur des technologies, des matériaux, des entités non humaines au public ? Comment les discussions sur ce sujet ontologique pourraient-elles radicalement changer le paradigme et le monde dans lequel nous vivons ? Pourraient-elles être explorées par les scientifiques et le public, si les informations restent secrètes ? Aussi, comment la population se mobilisera-t-elle un jour, si elle n’est pas consciente de la réalité de ces phénomènes. Saura-t-elle voir au-delà des apparences, de la réputation du sujet et participer à cette bataille en cours pour accéder enfin à la vérité ?  

Garry Nolan et les membres de la fondation Sol, eux, ne s’arrêteront pas dans leurs quêtes de réponses, en utilisant la science, tout comme Avi Loeb et d’autres indépendants. On peut également se demander si cela sera suffisant. Alors que notre planète se meurt, de quelles technologies ou découvertes allons nous être privées avant de remporter les prochaines batailles qui permettront de mettre en lumière ces recherches secrètes qui durent depuis des décennies.

Enfin, Garry Nolan ayant travaillé avec la CIA, dont nous avons appris qu’elle est responsable de la récupération des engins via le “Global Access Program”, qui choisirait les contractant privés de la défense, à qui elle déléguerait la récupération des matériaux voire même d’objets entiers. On peut alors légitimement envisager l’hypothèse que le Dr Nolan tout comme les militaires ou les personnalités politiques à la retraite et qui se mobilisent en faveur de la divulgation sur ces phénomènes et puissent faire partie d’une vaste campagne d’information et de sensibilisation progressive du public. Les prétextes du blocage législatif et de l’entrave du secret seraient alors un bon moyen d’éviter “une divulgation catastrophique”, pour reprendre les termes allégués par le colonel Karl Nell. Cela permettrait de contrôler avec une grande prudence les informations révélées au compte goûte, grâce à de fuites délibérées et des batailles législatives médiatisées, comme on y assiste en ce moment.

Image principale par Stefan Keller pour Pixabay

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