2023-11-25 Hypothèses sur la Technologie des Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés

Philippe Guillemant, physicien et ingénieur de recherche a présenté lors du congrès ECHO EVENT au centre de conférences international de la Sorbonne à Paris ses hypothèses sur la technologie des Phénomènes Aérospatiaux Non-Identifiés ou PAN.

Ses deux principales hypothèses s’articulent autour de la macro-bulle quantique et ses liens avec la conscience.

« On dit souvent que les PAN défient les lois de la physique. Le comportement des PAN est conforme aux lois de la physique les plus avancées », expliquait Philippe Guillemant en début d’intervention.

Son intervention s’est basée sur l’interprétation du phénomène de décohérence quantique, et plus explicitement sur la théorie de la macro-bulle quantique ou bulle quantique macroscopique. Il explique qu’il n’est pas le seul à travailler sur cette théorie, car notamment l’US Navy (Marine militaire des États-Unis) avait réalisé une demande de brevet en 2018.

La rubrique TheWARZONE du site web Thedrive, évoque dans un article un brevet « OVNI » (Objet Volant Non Identifié) de l’US Navy, où il est fait mention de cette théorie.

D’après le Dr Guillemant, la réalité serait faite d’informations et l’espace ainsi que le temps seraient émergents. Cela signifierait que l’espace n’existerait pas réellement en tant que contenant, c’est la conscience qui interpréterait le contenu en formant un contenant.

Il y aurait donc trois éléments, le contenant, c’est-à-dire la matière/l’espace et la conscience.

Philippe Guillemant mentionne Carlo Rovelli, l’un des pères de la gravité quantique à boucles qui dit que l’espace et le temps sont émergents et qu’il n’y a pas de contenant, c’est-à-dire que la physique pourrait être reconstruite à partir des relations entre les objets.

En poursuivant sa présentation, il aborde la théorie de l’univers « bloc » qui signifierait que notre espace-temps serait déjà réalisé dans le futur, tout comme dans le passé. Dans ce cas, si on souhaitait créer un lien avec le phénomène des PAN, on serait obligé d’envisager des entrées et des sorties de l’espace-temps. Ils ne proviendraient alors pas directement de notre espace-temps, ou s’ils en provenaient, ils seraient obligés pour nous rendre visite d’en sortir pour y rentrer de nouveau. C’est comme s’ils étaient capables de former un trou de ver entre leur réalité, leur point d’espace et de temps, et le nôtre.

Il continue en expliquant que cela signifierait que l’espace-temps serait nécessairement flexible, c’est-à-dire que si le futur était déjà réalisé on pourrait le modifier, puisqu’on pourrait opérer des entrées et des sorties.

Il précise que pour que sa théorie d’espace-temps soit possible mathématiquement, il serait nécessaire de rajouter un temps qui serait le vrai temps, notre temps à nous. Il explique néanmoins que le temps n’existe pas

Pour décrire cette flexibilité à l’aide de ce temps supplémentaire, il explique qu’il serait également nécessaire de rajouter 6 dimensions qui seraient des dimensions vibratoires de manière à donner une destination et un chemin. Il n’y a pas de preuve physique actuelle de l’existence de ces dimensions.

Selon le Docteur Guillemant, si l’on se base sur le fait que le futur est déjà réalisé, en considérant que le multivers ressemble à un « arbre de vie », on pourrait le concevoir localement. Le multivers dont parlent les physiciens serait une myriade de possibilités de réalisations de notre futur, que cela soit collectif ou personnel.

Pour comprendre les changements dans le futur, il utilise la métaphore du GPS. Il a publié un article dans la revue Annals of Physics qui montre que l’on peut concevoir des changements dans le futur, s’opérant de manière discontinue, tel un GPS : lorsque sa trajectoire change, elle n’est pas continue, mais discontinue, c’est-à-dire que les changements se font seulement aux bifurcations.

D’autres travaux également publiés par le Docteur Guillemant dans la même revue permettent de montrer qu’il est possible de changer localement la réalité comme cela pourrait être le cas sur les PAN. Prenons par exemple une réalité dans laquelle le phénomène non identifié ne s’est pas produit, si un PAN venait de l’extérieur de l’espace-temps, nous aurions tout à coup une réalité dans laquelle il changerait le futur. Cette prouesse ne serait possible que si l’on démontrait qu’il est possible de changer localement la réalité sans bouleverser le futur. Ces arguments ont été publiés dans ses travaux précédemment cités.

Les recherches du Docteur Guillemant tentent de démontrer la nécessité d’ajouter six dimensions vibratoires à l’espace-temps. À celles-ci s’ajouterait un temps supplémentaire pour décrire les changements hors du temps.

Son hypothèse serait que le temps ajouté correspondrait au vrai temps de l’évolution si l’on voulait décrire un futur qui est en train de changer. Si l’on considère le temps ordinaire, il serait la tête de lecture d’un futur déjà réalisé. Ce ne serait donc pas à travers ce temps ordinaire que l’on pourrait décrire le changement du futur.

Une autre métaphore pourrait expliquer la possibilité de changer le futur. Le cylindre d’espace correspondrait à cette allégorie, il serait plongé à l’intérieur d’un océan d’informations qui serait le vide. Cet océan ne serait pas réellement vide, mais il serait composé de ce qu’on appelle la gravité quantique, qui pourrait se décrire à l’avenir grâce à des dimensions supplémentaires actuellement décrites dans la théorie des cordes. On pourrait considérer cette gravité quantique comme une description des vibrations du vide, c’est-à-dire des vibrations de l’espace, de la mousse quantique, etc.

Pour résumer, notre réalité serait plongée à l’intérieur d’un océan du vide, composé de vagues. Ces vagues influenceraient la réalité, ces vibrations du vide seraient donc capables de modifier nos lignes de temps du futur.

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Philippe Guillemant décrit deux situations en appliquant sa théorie aux objets, à l’aide de deux cylindres identiques d’espace-temps :

  • Première situation, l’objet est en dehors de l’espace-temps, dans le temps T1.
  • Deuxième situation, au temps T2, il est inséré dans l’espace-temps, ceci impliquerait dans cette conception hors du temps, la manifestation du phénomène.

Il explique que cela implique de réviser notre conception du temps et notamment du présent qui reste une énigme pour la physique. Pour Philippe Guillemant, le présent en dehors du phénomène, n’aurait de sens que pour la conscience. En réalité, le présent pourrait être considéré comme le moment du temps où le phénomène a lieu et qui transforme une réalité future potentiellement amovible, en une réalité passée qui devient fixe. Cela suggérerait que le présent aurait comme fonction d’entériner les choix de l’univers qui seraient réalisés dans le futur.

Cela correspondrait ainsi à une décohérence. Elle serait un processus qui naturellement transformerait une réalité quantique, où tout est superposé, où tous les possibles existent, en une seule réalité.

Il propose également que la décohérence puisse s’accorder avec la théorie du Solipsisme convivial d’Hervé Zwirn, physicien français qui propose que notre réalité soit construite par un collectif de consciences ou de cerveaux qui seraient reliés entre eux. Cela signifierait qu’à partir d’un multivers de possibilités complètement différentes, nous créerions collectivement une seule réalité.

Pour considérer cette théorie, et pour rendre la fonction du présent compatible avec la théorie de l’univers “bloc”, il serait nécessaire de revoir notre conception du temps linéaire et ne pas tout rapporter à quelque chose qui serait créé dans le temps présent, puisque le futur serait déjà créé.

Philippe Guillemant précise que la conscience que nous avons du présent correspondrait à une fenêtre de temps qui possèderait une certaine largeur ou épaisseur, qui pourrait être variable. Il la représente sous la forme d’une fenêtre glissante qui varie. Le schéma montre un sablier représentant, en haut, la réalité multiple de tous les futurs possibles, qui devient une réalité unique après être passé par la fenêtre de temps du présent. Il y aurait également par agrandissement de cette fenêtre, un ralentissement du flux d’information du futur, car le présent ne serait plus traversé à la même vitesse.

La décohérence serait le mécanisme qui réaliserait l’actualisation du réel à travers le cerveau et cela nécessiterait l’intervention d’une conscience qui ferait des choix. Ces choix ne seraient pas forcément libres, il serait possible qu’ils soient parfaitement conditionnés et donc réalisés par le cerveau, c’est-à-dire que la conscience aurait la connaissance des possibilités.

La décohérence serait donc à l’origine de la fabrique de l’espace-temps, c’est-à-dire de la transformation d’une réalité quantique en une réalité physique. Dans une réalité quantique, il n’y aurait ni espace et ni temps. Lorsque l’on dit que les particules sont partout à la fois, cela ne signifie pas qu’elles seraient en tous points, mais qu’à l’intérieur d’une zone de l’espace qui peut être une bulle, elles sembleraient être partout à la fois.

Philippe Guillemant explique que la décohérence est aujourd’hui étudiée en physique et intéresse plus particulièrement une discipline émergente, la thermodynamique quantique.

Il s’agit d’étudier le lien entre les phénomènes thermodynamiques et notamment les phénomènes hors d’équilibre, liés à la quantique.

Il propose qu’il y ait une perte systématique d’information dans les interactions, ce qui expliquerait l’indéterminisme de la physique. Il deviendrait donc envisageable d’imaginer une technique qui pourrait contrer le phénomène de décohérence.

Un objet, qui serait quantique et plongé dans un environnement, recevrait de l’information de celui-ci et obtiendrait une localisation bien définie. Si l’on pouvait empêcher le rayonnement extérieur de repartir, d’être diffusé ou réfléchi en raison de la localisation de l’objet, alors il serait possible d’empêcher la décohérence. Elle résulterait du fait que l’espace n’existerait pas et que les objets de l’Univers s’informeraient et s’avertiraient mutuellement de leur position. S’il était possible de supprimer cette relation qui s’établirait par l’intermédiaire des photons et des sources électromagnétiques, le caractère quantique de l’objet serait conservé, c’est-à-dire sa non-localité. Pour l’empêcher, il y aurait deux méthodes qui pourraient être combinées :

Il s’agirait de diminuer ou de supprimer l’échange d’informations de localisation pour maintenir un état macro-quantique, un état quantique localement. Il faudrait l’obliger à rester perpétuellement en vibration, et ceci de manière désordonnée, avec par exemple un mécanisme qui utiliserait une source de rayonnement cohérente. Cette source quantique, mettrait en vibration le réseau tout en le positionnant dans une situation quantique délocalisée. Le rayonnement extérieur ne pourrait donc pas réussir à décohérer les atomes de la paroi de la bulle quantique.

Cette théorie émise par le Docteur Guillemant est très spéculative et il le reconnaît. Cependant, pour lui, il serait nécessaire de passer par cette théorie. Il explique également que cela ne signifie pas que d’autres théories ne sont pas correctes.

Il continue en expliquant que la physique de l’antimatière ou de l’éther sont des physiques à prendre en compte, mais qu’elles sont spéculatives et même contestées. Il préfère donc envisager une physique de la décohérence qui permettrait de mieux comprendre la théorie de la bulle quantique.

Pour expliquer l’événement des PAN, et justifier que sa théorie sur la bulle quantique est conforme, il explique que ces phénomènes défient la gravité, mais aussi la thermodynamique.

Ces phénomènes ne dégagent pas de chaleur, il y a une antigravité présente, l’air et l’eau n’y résistent pas et les déplacements sont erratiques. Tous ces observables pourraient être expliqués par sa théorie qui serait la seule situation qui permettrait de mettre un vaisseau, un objet, en dehors de la thermodynamique parce qu’elle supprimerait le temps. Si le temps linéaire est supprimé, les effets thermodynamiques le sont également. Malgré qu’elle ne soit pas encore terminée, pour le Docteur Guillemant cette théorie est incontournable.

Il avance également d’autres arguments pour étayer sa thèse.

Les conséquences de la résistance à la décohérence seraient des conséquences que l’on pourrait observer en termes de temps et d’espace. Il explique également que le ralentissement des informations qui traverseraient la bulle, c’est-à-dire le ralentissement des informations qui deviendraient futur, engendrerait une dilatation du temps. Ce phénomène serait naturel, c’est-à-dire qu’à partir du moment où il y aurait la formation d’une bulle quantique, automatiquement une dilatation du temps se formerait du fait que la décohérence aurait ralenti, le flux d’informations serait alors diminué. Il explique que si l’on veut conserver un vaisseau immergé dans l’espace-temps, il ne serait pas possible de supprimer le flux d’informations. Nous serions obligés de dilater le temps pour que la théorie fonctionne. Au même moment où le temps se dilaterait, le phénomène compresserait l’espace, car les géodésiques de l’espace-temps ne pourraient plus intégrer le vaisseau.

Les géodésiques seraient alors obligées de contourner le vaisseau. Cet effet de contournement diminuerait la taille apparente du vaisseau, qui paraîtrait alors plus petit.

On comprend alors que la théorie de la bulle quantique, avec la suppression de la décohérence, donc la suppression de la fabrique de l’espace-temps, engendrerait automatiquement une dilatation du temps et une compression de l’espace.

Les témoignages d’observations de PAN laissent penser qu’il y aurait des indices de dilatation du temps. Sa théorie permettrait alors d’expliquer ces rapports. Il détaille également des éléments qui permettraient d’être expliqués lors d’une dilatation du temps. Lorsqu’un témoin est sous l’influence d’un PAN, parfois le lieu se retrouve vide de circulation automobile, l’environnement devient complètement silencieux, les moteurs des voitures redémarrent tout seuls, il peut être rapporté un effet de métal transparent, une distorsion du son de la voix, etc. Le Docteur Guillemant explique que lorsqu’il était ingénieur en intelligence artificielle, il a souvent été amené à faire des “moyennages d’images” à travers le temps. Ce traitement permet de réduire les effets du bruit. Lorsqu’il moyennait, par exemple, 1000 images d’un phénomène comme une voiture qui passe, la voiture disparaissait, cela signifie que la voiture était complètement fondue dans le décor. Il ne reste alors plus que le décor, il s’agit de “l’effet OZ”. D’après lui, les PAN provoqueraient cet effet qui pourrait s’expliquer s’il existe une dilatation du temps.

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Philippe Guillemant explique que l’on pourrait également comprendre ce qu’est une bulle quantique grâce aux trous de ver.

Le trou de ver est un phénomène théorique. Il ne faut pas confondre un trou de ver avec un trou noir qui sont deux phénomènes différents. Un trou de ver pourrait relier deux trous noirs. Un trou de ver, par définition, serait un pont qui relie deux points de l’espace et du temps, donc un phénomène qui serait ponctuel. Alors qu’un trou noir est un phénomène qui persiste. En quoi consisterait un trou de ver ? On pourrait les définir comme des « poignées de porte », on verrait ainsi un canal de communication entre deux points de l’espace et du temps. Il ne faut pas oublier que ces deux points seraient à différent moment du temps, le trou de ver devrait se concevoir non pas comme un canal, mais comme une bulle qui se déplacerait d’un point A à un point B. Cela voudrait dire que si l’on voulait le représenter et l’expliquer, il faudrait à ce moment-là, accepter qu’un trou noir ou un trou blanc puisse être un phénomène passager, qui apparaitrait et disparaitrait. On pourrait alors définir un véritable trou noir, non pas comme un trou, mais comme une faille de l’espace-temps.

Cette hypothèse serait très intéressante d’après Guillemant, mais il serait impossible de fabriquer un trou de ver, car cela demanderait des énergies considérables. Cependant, à partir des théories présentées dans cet article, la problématique pourrait être solutionnée. La décohérence ne serait rien d’autre que la possibilité de réaliser un trou dans l’espace-temps. De plus, il explique que ce qui empêche les physiciens de se lancer dans ce type d’interprétation est que ce trou est fondamentalement amovible, c’est-à-dire qu’il apparaît et disparaît sans que l’on ait suffisamment de temps pour le décrire. En gravité quantique, on aurait le même problème puisque l’on a découvert théoriquement la possibilité de micro-trous de ver. Ils sont décrits à nouveau comme des poignées de porte, mais on les rendrait statiques. D’après Philippe Guillemant, on ne les décrit pas comme des bulles, alors que si on introduisait ce nouveau temps, on pourrait les définir comme des bulles ou des gouttes d’eau qui “s’évaderaient” de la surface de l’océan pour retomber un peu plus loin.

Il aborde ensuite l’approche classique de la bulle d’espace-temps qui est la métrique d’Alcubierre. Son point de vue est qu’il ne voit pas comment cette théorie pourrait être réalisée et de quelle manière elle pourrait s’appliquer et correspondre aux PAN.

D’une part, il faudrait une quantité énorme d’énergie et d’autre part le système de navigation serait difficilement concevable (comme réaliser des virages à angle droit, comme décrit par les témoins de PAN). Enfin, il n’y aurait pas de distorsion temporelle dans le cas de la métrique d’Alcubierre, donc il la rejette, mais de manière provisoire, car il serait tout de même possible de l’envisager seulement si on pouvait la combiner avec des quantités d’énergie plus faible. Par exemple, à l’aide d’un rayonnement cohérent de haute fréquence.

Ce rayonnement cohérent devrait être de haute fréquence, parce qu’il faudrait arriver à empêcher tout l’espace, tout le spectre de rayonnement, de réaliser la décohérence.

D’après Philippe Guillemant, on sait que dans le vide intégral intergalactique, la décohérence met beaucoup de temps à se réaliser naturellement. L’explication serait que les rayons de très haute fréquence ultra durs, dont les rayons gamma, seraient tellement énergétiques qu’ils seraient en très faible quantité. Or pour réaliser une décohérence, c’est la quantité de photons qui compterait, ce ne serait donc pas leur énergie.

Pour résumer, Philippe Guillemant rappelle que pour introduire un temps réel dans lequel on pourrait décrire l’insertion d’un vaisseau dans l’espace-temps, il devrait passer par le futur parce qu’il serait isolé. La bulle quantique (le vaisseau) ne suivrait pas la décohérence et donc il ne pourrait pas y avoir de gravité puisque l’espace-temps ne serait pas formé autour de lui. Le mécanisme de décohérence provoquerait la gravité et non pas l’inverse, donc ce serait une causalité inverse qui entrerait en jeu. Le fait de mettre un vaisseau à l’intérieur de la décohérence entraînerait naturellement une baisse de flux d’informations qui dilaterait le temps. L’effet d’Oz permettrait d’expliquer les diverses observations concernant les PAN, par la dilatation du temps. Il permettrait également de comprendre leur capacité à être invisible, leur aspect flou, le fait que l’on n’arrive pas à les filmer ou à les photographier. Cela signifie que lorsque l’on filmerait un objet quantique, on n’obtiendrait pas sa décohérence. À l’œil nu on verrait toutes les superpositions possibles de l’objet parce que l’œil humain serait fait pour décohérer les phénomènes qu’il pourrait voir, c’est-à-dire, seulement une version de la réalité. Il avance également que si nous pouvions dilater le temps, la plus grande partie d’un objet pourrait être dans le futur. Par exemple, de 90% à 99% de l’objet serait dans le futur, et de 10% à 1% dans le présent, il serait donc légèrement visible. La dilatation du temps permettrait d’expliquer que d’après certains témoignages, des vaisseaux pourraient paraître beaucoup plus petits, qu’ils ne le seraient en réalité.

Philippe Guillemant continue en abordant les relations entre les PAN et la conscience.

Il explique qu’il y a des effets récurrents du phénomène sur les témoins qu’on pourrait interpréter sous la forme d’une dédensification locale qui correspondrait à une dilatation du temps. Ce que l’on appelle dématérialisation ou dilatation du temps serait le même phénomène. La dilatation du temps entraînerait une apparence de dématérialisation. En réalité, l’objet conserverait toute sa matérialité, mais la dilatation du temps nous empêcherait de l’apercevoir.

Le Docteur Guillemant  commence par aborder le système de navigation, ses hypothèses portent sur le fait que l’on ne serait pas dans un phénomène matériel au sens que l’on entend habituellement, mais en présence d’informations vibratoires.

Il continue en évoquant des interférences avec la conscience humaine, des sensations de pouvoir commander le phénomène, des capacités à zoomer dessus, etc.

Il explique que le fait de dédensifier une réalité localement, donc de dilater son temps, reviendrait à la faire sortir de l’espace-temps. Lorsque la conscience serait en dehors de son corps, elle pourrait être considérée comme une sorte de matière dédensifiée.

On se placerait alors en dehors de l’espace-temps, et on ne “supplierait” plus les lois thermodynamiques qui font qu’il est difficile de se déplacer d’un coin de l’espace et du temps à un autre, on se retrouverait dans une ontologie quantique, où l’espace ne serait pas local, ce serait l’espace de la conscience. Pour Philippe Guillemant, l’espace serait la conscience et le fruit d’une construction collective de l’ensemble de nos consciences.

Pour résumer, Philippe Guillemant explique que le témoin pourrait sembler le plus souvent seul, sous l’emprise d’un état modifié de conscience, avec une perception altérée, qui ressemblerait à celles des personnes qui vivraient des expériences de mort imminente ou d’autres sorties de corps.

Image par Gerd Altmann pour Pixabay

On changerait alors d’ontologie, on se retrouverait en dehors de la situation incarnée, en dehors de l’espace-temps, dans une ontologie de la réalité. La notion de déplacement n’aurait plus de véritable cours, c’est-à-dire que pour aller d’un point à un autre, la navigation serait vibratoire. Pour comprendre ce phénomène, on peut prendre l’exemple de l’informatique, lorsque vous souhaitez rapporter en mémoire une information, vous produisez une adresse mémoire et cette adresse vous permet de rapporter instantanément cette information. Vous n’avez donc pas besoin de traverser l’espace.

En dehors de l’espace-temps, la conscience pourrait adresser, de façon vibratoire, n’importe quelle autre réalité pourvu qu’elle vibre à ce qui lui correspond. Il reconnaît que ses hypothèses semblent un peu folles. Ce serait d’après lui une des clés pour comprendre le système de navigation des PAN.

D’après lui, si on tentait d’appliquer la pratique à la théorie, c’est-à-dire réaliser un système de propulsion, il serait nécessaire que la conscience vibratoire du pilote soit interfacée avec celle du vaisseau. Dans ce cas présent, la conscience correspondrait à de l’information et serait de nature vibratoire si on était capable de positionner la structure atomique des parois d’un vaisseau dans une situation vibratoire. On pourrait envisager alors la possibilité que l’on puisse interfacer la conscience du pilote avec les parois du vaisseau. Cela signifie que l’ensemble serait sous l’égide d’une vibration dominante, qui lui permettrait, à l’intérieur d’une bulle, de se transporter d’un point à un autre de l’espace-temps. Philippe Guillemant émet l’hypothèse que les PAN navigueraient par la pensée. On pourrait alors penser que ce système utiliserait le cerveau plutôt que la conscience, ce qui reviendrait à dire que la conscience serait un phénomène différent du cerveau. Il termine en expliquant qu’il est nécessaire de retenir qu’il existe une façon rationnelle de considérer ce phénomène, ou pour rester dans un cadre le plus proche de celui que l’on connaît habituellement, ce serait le cerveau du pilote qui naviguerait. Ces hypothèses restent purement théoriques et ne sont pas prouvées physiquement.

L’exposé présenté par le Docteur Guillemant répond aux explications du physicien danois Niels Bohr qui énonçait au début du siècle dernier que « si la mécanique quantique ne vous a pas encore profondément choqué, alors vous ne l’avez pas encore comprise. Tout ce que nous appelons réel est fait de choses qui ne peuvent pas être considérées comme étant réelles ». Il répétait également que « si une idée ne semble pas bizarre, il n’y a rien à espérer d’elle ».

Sa théorie et ses hypothèses développées sur la macro-bulle quantique et l’intervention de la conscience permettraient d’expliquer la physique des PAN. Cependant, la nature de cette conscience reste une question ouverte. Est-elle une force fondamentale de l’univers, comme la gravité ou l’énergie ? Ou bien, est-elle une propriété émergente des systèmes complexes, comme la vie ou l’intelligence ?

Image principale par Pete Linforth pour Pixabay

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