2023-11-09 Plus vite que la lumière : la métrique d’Alcubierre et les travaux du Docteur Harold G. “Sonny” White

L’application technique de la métrique d’Alcubierre pourrait en théorie permettre à un vaisseau spatial d’atteindre une vitesse supraluminique. Cette métrique s’inspire directement du modèle du trou de vers imaginé par Albert Einstein et Nathan Rosen. Cohérente avec la relativité générale d’Einstein, la métrique d’Alcubierre consisterait à créer une déformation en forme de « vague » de l’espace-temps, en le contractant dans une direction et en le dilatant dans la direction opposée. Un vaisseau placé au centre se trouverait immobile à l’intérieur d’une “bulle”, nommée par le docteur Miguel Alcubierre « Bulle de chaîne en espace plat ». Celle-ci se déplacerait alors grâce à la “vague”. Le vaisseau pourrait alors se déplacer plus vite que la lumière pour un observateur se trouvant à l’extérieur. Ainsi, la métrique d’Alcubierre ne contredit pas la théorie de la relativité selon laquelle rien ne peut dépasser la vitesse de la lumière.

Cependant, il faudrait une quantité d’énergie considérable pour générer et maintenir une telle bulle d’espace-temps. Elle pourrait reposer sur l’utilisation d’un champ d’énergie négative et serait d’environ 1028 joules, soit l’équivalent de l’énergie de fusion de 100 soleils, d’après l’article publié dans la revue scientifique Classical and Quantum Gravity. Ce champ devrait être constitué de matériaux exotiques, tels que la matière noire comme expliqué dans la définition de la métrique d’Alcubierre.

Pour régler ce problème, le physicien américain Harold G. « Sonny » White a proposé une nouvelle version de la métrique d’Alcubierre qui nécessiterait moins d’énergie.

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Les Théories de Sonny White

En 2011, au cours de ses années passées à la National Aeronautics and Space Administration (NASA), le Docteur Harold G. « Sonny » White a déclaré que la quantité d’énergie requise pourrait être considérablement réduite si nous utilisions un anneau ou tore au lieu d’une bulle. Sa publication dans Warp Field Mechanics 101 permet d’expliquer sa théorie.

En 2013, il révèle au SpaceVision 2013 un concept de vaisseau spatial supraluminique (IXS Enterprise), conçu dans le but de parvenir à un voyage basé sur la métrique d’Alcubierre.

En 2021, peu de temps après avoir quitté la NASA, Sonny White et son équipe du Limitless Space Institute financé par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) découvrent accidentellement la première bulle de distorsion au monde, l’article de The Debrief explique cette trouvaille. Cette première découverte du genre constitue un point de départ pour la fabrication d’un vaisseau spatial grandeur nature capable de se propulser par distorsion. Le docteur White a déclaré à The Debrief dans une interview, que leur analyse numérique détaillée de leurs cavités de Casimir personnalisées identifie les facteurs qui permettraient de faire apparaître une véritable bulle de distorsion à l’échelle nanométrique.

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Une relation possible entre les PAN et la métrique d’Alcubierre

Les vitesses et les déplacements dont font preuve certains PAN s’expliqueraient en partie par la métrique d’Alcubierre.

Le 7 septembre 2006, à l’aéroport international O’Hare de Chicago aux États-Unis, les employés d’United Airlines observent un trou presque parfait dans le ciel. L’empreinte aurait été laissée par un PAN quelques instants plus tôt. Plusieurs témoins assistent à la scène, cependant les contrôleurs et les radars ne détectent pas sa présence.

Le journal The Debrief a sorti un article le 2 mai 2023 qui permettrait d’apporter des éléments d’explications. Selon un groupe de plus de 30 physiciens, les descriptions faites par les témoins suggéreraient une forme avancée de propulsion de distorsion de l’espace temps.

Le docteur Alexey Bobrick a déclaré dans le même article à The Debrief qu’un vaisseau en forme de soucoupe surmontée d’une coupole (comme décrit par les témoins) serait une configuration idéale pour de nombreux modèles connus de moteurs de distorsion de l’espace temps car selon-lui elle pourrait réduire le besoin en énergie.

De plus, le phénomène aurait accéléré en passant d’une vitesse nulle à une vitesse allant de 0 à 1000-2000 kilomètres par heure, presque instantanément. L’absence de tout signal, qui normalement aurait dû être détecté par les radars, pourrait s’expliquer par la présence d’une bulle de distorsion qui dévierait le signal loin du phénomène. D’après l’article Introducing physical warp drives de Alexey Bobrick et de Gianni Martire dans le journal Classical and Quantum Gravity, la métrique d’Alcubierre pourrait également expliquer le trou dans le nuage : 

« Lorsque la bulle traverse un milieu donné, les particules qui la précèdent se déplacent avec le vaisseau pendant un certain temps, créant ainsi un trou dû au décalage temporel entre les particules au repos qui traversent la largeur de la bulle et le temps nécessaire à la bulle pour se déplacer dans le nuage ».

Dans la littérature ufologique, on trouve également des suggestions de relation entre les PAN et la métrique d’Alcubierre, notamment dans le livre de Jean-Claude Bourret et Patrick Marquet « Les ovnis voyagent dans le temps ». D’après les auteurs :

« Le réseau chargé de la coque permettra au vaisseau d’évoluer en mode antigravité, ce qui semble être observé par les témoins ».

Ce n’est cependant pas la seule façon d’expliquer ces phénomènes que certaines personnes ou organismes décrivent.

L’American Institute of Aeronautics and Astronautics (AIAA), possèdant un comité d’intégration et de sensibilisation aux phénomènes anormaux non identifiés (AIAAUAP), évoque notamment dans un article qu’un champ de force autour d’un PAN permettrait à celui-ci de se déplacer dans l’eau sans subir de changements de pression importante ni de cavitation, et dans l’air sans générer d’ondes de choc, de bangs soniques, ou d’échauffement aérodynamique.

La métrique d’Alcubierre, ainsi que les différents modèles et théories qui en découlent, sont loin d’avoir livré tous leurs secrets. L’horizon d’une propulsion à distorsion capable de nous ouvrir les portes du cosmos à des distances/temps raisonnables semble encore lointain. Cependant, les avancées théoriques et leurs applications pourraient expliquer une partie des déplacements et des vitesses de ces phénomènes inexpliqués. D’autres théories pourraient émerger, grâce particulièrement aux avancées dans la compréhension de la physique quantique.

Main principale : image par Genty pour Pixabay

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