2023-10-24 USA : Le groupe gouvernemental d’étude des ovnis utiliserait un comité de conseil secret.

Le 23 octobre 2023, lors de l’introduction de son interview avec David Schindele, ancien missilier nucléaire et témoin d’un Phénomène aérospatial non identifié (PAN), Matt Ford a dévoilé une série d’informations intéressantes.

Il commence par rappeler à son audience les récents développements législatifs. Il cite l’amendement sur les PAN présenté par le sénateur Chuck Schumer, encore en débat aujourd’hui, mentionnant 24 fois une “origine non-humaine”, et proposant que les États-Unis puissent saisir toutes technologies issues de telles recherches. 

Concernant ce dernier point, le journaliste d’investigation Ross Coulthart vient de déclarer qu’il s’agissait d’une pierre d’achoppement dans les débats au Congrès, et que des modifications seraient en cours. 

On m’a dit qu’il pourrait y avoir des amendements à la loi, peut-être dans le domaine de la procédure d’expropriation, de la confiscation de matériaux liés aux technologies provenant d’intelligence non humaine. Il se peut qu’il y ait des ajustements faits pour tenir compte du simple fait que si vous êtes une entreprise aérospatiale privée et que vous avez dépensé durant des années les deniers durement gagnés de votre entreprise pour récupérer ce matériel, pourquoi diable le contribuable devrait-il pouvoir le récupérer ?

Matt Ford continue son résumé en évoquant le témoignage de David Grusch, durant lequel celui-ci a déclaré sous serment devant le Congrès américain que les États-Unis disposent depuis plusieurs décennies d’un programme de récupération et de rétro-ingénierie de PAN. Ford mentionne alors la réponse personnelle du directeur de l’AARO, Sean Kirkpatrick dans un mémo. On peut y lire :

Je suis également absolument engagé en matière de transparence tant pour la mission historique que pour la mission opérationnelle. […]

Je ne peux pas laisser passer sans réagir à quel point l’audience d’hier a été offensante pour les officiers du Département de la Défense et de la Communauté du Renseignement qui ont choisi de rejoindre l’AARO. […]

L’AARO n’a encore trouvé aucune preuve crédible pour étayer les allégations d’un programme d’ingénierie inverse de la technologie non humaine. […]

Matt Ford lance ensuite un extrait d’une interview avec James Lacatski, ancien chef du groupe d’étude des ovnis (AAWSAP) de l’Agence de Renseignement Militaire (DIA), où celui-ci répond “Oui” à la question de savoir si les Etats-Unis disposent d’un ovni dont l’intérieur est accessible. 

Jeremy Corbell : Notre gouvernement détient un OVNI et a pu accéder à son intérieur, n’est-ce pas ?

James Lacatski : Oui

Matt Ford choisit alors ce moment pour montrer un extrait de l’audition devant le sénat américain du Dr Sean Kirkpatrick, déclarant au contraire :

Je tiens également à déclarer clairement, que dans nos recherches, AARO n’a jusqu’à présent trouvé aucune preuve crédible d’activité extraterrestre, de technologie extraterrestre ou d’objets qui vont à l’encontre des lois connues de la physique.

Mettant en évidence ces contradictions, entre d’un côté des anciens officiers du renseignement et scientifiques militaires, et de l’autre l’actuel directeur de l’AARO, Matt Ford s’adresse alors aux membres du Congrès américain, leur demandant : 

Qui tire les ficelles à AARO et pourquoi ?

Matt Ford, répondant à sa propre question, commence par rappeler que l’AARO a été créé sous la direction de Ronald Moultrie au sein de l’OUSDI. Selon des propos déjà rapportés par Matt Ford provenant de Lue Elizondo, lui-même un ancien du contre-espionnage ayant dirigé le programme AATIP d’études des PAN :

[OUSDI] était la principale source de terrorisme administratif utilisée contre les lanceurs d’alerte ou toute personne qui se rapprochait trop de la vérité.

Dans un tweet illustrant les tensions qui existent sur le sujet, Lue Elizondo a insisté :

“S’il vous plaît, s’il vous plaît, s’il vous plaît, contactez vos représentants et faites-leur savoir que c’est inacceptable et non dans l’intérêt supérieur du peuple américain. L’USDI est le seul bureau qui a continuellement menti sur ce sujet et persécuté les lanceurs d’alerte.”

Dr. Sean Kirkpatrick, « Sen. Gillibrand Chairs the SASC Subcommittee on Emerging Threats and Capabilities Hearing », USG

Blocage

Concernant la lenteur avec laquelle le site de l’AARO a été mis en place et le peu de réactivité de leur compte Twitter officiel, Matt Ford déclare que Ronald Moultrie n’avait approuvé aucun des tweets proposés. 

Ford poursuit en s’interrogeant sur la raison pour laquelle le Dr Sean Kirkpatrick n’a pas interrogé le lanceur d’alerte David Grusch. En effet, Kirkpatrick a déclaré dans sa réponse à propos de David Grusch, que :

“La source centrale de ces allégations a refusé de parler à l’AARO”

Cependant, selon les informations que Matt Ford a obtenues, personne d’AARO n’a cherché à contacter David Grusch.

Après avoir terminé son état des lieux, Matt Ford déclare qu’une source de très haut rang, qui lui a toujours donné des informations valides, lui aurait révélé qu’en plus du comité exécutif de l’AARO dirigé par Ronald Moultrie pour en assurer la supervision, un autre groupe secret aurait été créé par Sean Kirkpatrick. 

D’après Matt Ford, certaines personnes du Congrès en auraient pris connaissance, et auraient demandé à Kirkpatrick quels en étaient les membres. Le directeur de l’AARO aurait alors refusé de répondre aux questions. 

Ford explique que, selon ses sources, la raison de ce silence serait que :

“Certains de ces responsables non élus qui siègent à ce super conseil consultatif secret sont les gardiens réels des anciens programmes de récupération de crash d’OVNI et de rétro-ingénierie.”

Il déclare ensuite que selon une source, les noms de ces responsables ont été malgré tout transmis aux membres du Congrès. 
Concernant ces déclarations, Christopher Mellon, ancien secrétaire adjoint à la défense pour le renseignement, a pris la parole sur Twitter-X, déclarant :

“Bien que je ne puisse pas commenter les références de cet animateur ou de cette production en particulier, je trouve le témoignage du capitaine à la retraite de l’USAF, Schindele, convaincant (bien qu’il ne soit pas à l’abri de l’examen). Je suis reconnaissant qu’il ait choisi de partager ses souvenirs ici, ainsi qu’avec l’AARO.”

Ross Coulthart a lui déclaré que :

“On me dit que le Dr. Kirkpatrick est un scientifique très respecté, et je ne connais pas la véracité, par exemple, des allégations de Matt Ford dans l’émission « The Good Trouble Show » qui ont été rapportées au cours des dernières 24 heures. Matt affirme essentiellement qu’il existe une sorte de comité secret présumé, comprenant des gardiens des anciens programmes, qui conseille fondamentalement le Dr. Kirk Patrick sur ce qu’il doit faire et où il doit aller.”

Il a poursuivi :

“Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a beaucoup de personnes qui estiment qu’il ne fait pas du bon travail. Il y a une grande déception parmi les témoins qui affirment s’être adressés à l’AARO, et ils estiment que leurs déclarations à l’AARO sont injustement minimisées et ignorées.”

Image par Peter H pour Pixabay

Brouillage

Tout cela se déroule dans un contexte compliqué pour l’AARO.

Durant ces derniers mois, celui-ci a été à l’origine de la diffusion d’informations montrant les nouvelles ambitions américaines sur le sujet du développement militaire de systèmes d’armes et de contre-mesures basés sur la rétro-ingénierie de PAN, et mettant en place des systèmes de défense contre ces plateformes avancées supposément exotiques.

Une série de diapositives diffusées sur le site officiel de l’AARO, alors sous égide du sous-secrétaire à la Défense pour le Renseignement et la Sûreté, et désormais sous la direction jointe du Directeur du Renseignement National et de la Secrétaire à la Défense, montre comment les Etats-Unis cherchent à rattraper leur retard présumé sur les technologies exotiques.

Intitulé « Vue d’ensemble des Missions de l’AARO », le document, disponible sur le site officiel de l’AARO, est constitué de 9 pages rassemblant les différentes stratégies mises en place par l’AARO pour répondre à la mission d’enquête sur les OVNI confiée par le Congrès américain.

La suite du document révèle la stratégie mise en place par l’AARO. En synchronisant les possibilités opérationnelles américaines, le bureau d’études des ovnis du Pentagone cherche à « détecter, traquer, atténuer et récupérer les PAN ». Pour ce faire, ils exploiteront les signaux et signatures « mystérieuses et insaisissables » enregistrées. L’AARO délivrera aussi des analyses d’enquêtes, et communiquera avec les partenaires de son choix. On peut se demander quels seront les critères qui définiront ceux qui auront accès à ces communications.

Le format des diapositives change étrangement dans la suite des documents, alors que ce sont celles qui portent les informations les plus intéressantes. On peut y lire, concernant la récupération d’objet de Phénomènes Anormaux Non Identifiés :

« [AARO] dirige la coordination et l’exécution des opérations de récupération de PAN, en étroite coopération avec son équipe de Science et Technologies. [AARO] conseille les Commandements au sujet de la sécurité, le transport, le stockage et le transfert d’objets – PAN et de matériels, pour exploitation par son groupe de Science et Technologies »

On notera l’absence de conditionnel concernant la récupération physique d’Objets – PAN et leur exploitation, que l’on retrouve dans la définition du terme “Objet issu de PAN” donnée dans le dernier rapport officiel paru et rapporté par UAP Check News.

« Objets et Matériaux de PAN :

Artéfacts corporels de PAN. Un PAN peut contenir un ou plusieurs objets de PAN (par exemple, des engins volants présentant des capacités apparemment anormales). Les matériaux PAN sont des échantillons, en tout ou en partie, des objets PAN (par exemple, des débris). »

Vue d’ensemble des Missions de l’AARO, AARO

Origine

Encore plus étonnant, à propos des dispositifs d’atténuation de l’effet des PAN, on peut lire :

« [AARO] collabore avec des partenaires pour de l’État-Major et des éléments du contre-espionnage pour développer des stratégies de limitations d’effet des PAN – incluant, mais non limitées, aux incursions de PAN et à leur engagement”

L’image de cette diapositive montre une silhouette brouillée entourée par des moyens de reconnaissance et d’interception aériens.

Ce point a été renforcé la semaine dernière lors du dernier rapport officiel de l’AARO qui écrit :

Interception de PAN : Intercepter un PAN en utilisant des tirs cinétiques ou non cinétiques, afin d’interdire, de perturber ou de détruire le phénomène et / ou son objet ou ses objets.

On peut donc se demander quelle sorte de stratégie de communication a été mise en place au sein de l’AARO, quand lors d’une interview sur CNN, son directeur déclare :

« Certains indicateurs préoccupants peuvent être attribués à des activités étrangères, et nous enquêtons très sérieusement sur ces questions. »

Pourtant le rapport indique :

Aucun de ces rapports de PAN n’a été positivement attribué à des activités étrangères.

Dans la même interview de CNN, nous apprenons que la plateforme de signalement de l’AARO devrait être prête dans les prochains mois.

De plus, il est nécessaire de remarquer que le Dr. Sean Kirkpatrick avait déclaré à propos d’une vidéo de PAN présentée durant la conférence sur l’étude des PAN de la NASA :

« Il s’agit d’un orbe sphérique, métallique […] nous en voyons partout dans le monde et nous les voyons effectuer des manœuvres apparentes très intéressantes […] Il s’agit d’un objet réel, absolument. « 

Est-ce que ce va-et-vient de l’AARO et ses déclarations ambiguës pourraient être expliqués par la présence d’un comité de conseil secret indiquant au Dr Kirkpatrick ce qu’il aurait à dire ?

Il paraît logique que celui-ci ait cherché à s’entourer d’experts de son cercle militaire sur un sujet absent des recherches académiques. Et qui de mieux pour cela que les héritiers des programmes secrets d’études des PAN, qui auraient été créés après la panique militaire provoquée par le survol par des supposés engins non-humains de la capitale américaine en 1952

Image principale par Tayeb MEZAHDIA pour Pixabay

Laisser un commentaire