2023-10-17 Nouvelles déclarations des anciens dirigeants du groupe d’étude militaire du paranormal

Mardi 17 octobre 2023, sur la chaîne personnelle du réalisateur Jeremy Corbell, a été diffusée une interview des chefs du premier groupe militaire connu d’étude du paranormal, les Drs James Lacatski et Colm Kelleher. Ceux-ci ont tour à tour lancé certaines déclarations qui s’alignent avec celles du lanceur d’alerte David Grusch, qui a témoigné cet été sous serment devant le comité de supervision de la Chambre des Représentants. Grusch a soulevé des préoccupations concernant des programmes illégaux de rétro-ingénierie, et l’on vient d’apprendre par la Représentante de l’Etat de Floride Luna qu’il venait d’obtenir l’accès à un espace protégé pour révéler les noms des responsables.

L’interview était menée par messieurs Corbell et Knapp, ce dernier étant un journaliste décoré de la chaîne 8 News Now, KLAS TV à Las Vegas, associée au groupe CBS. M. Knapp a eu une longue carrière de journaliste d’investigation puis s’est fait connaître sur la scène nationale en interviewant la figure controversée de Bob Lazar, déclarant avoir travaillé sur des engins d’origine non-humaine au sein de la zone 51. La carrière de George Knapp et ses archives de documents portant sur le sujet OVNI viennent de faire l’objet d’un documentaire en plusieurs parties dont la première a été publiée 24 heures avant par NewsNation (Nexstar Media Group).

L’interview se déroule à l’occasion du lancement du livre co-écrit par James Lacatski et Colm Kelleher,  “À l’intérieur du programme secret américain d’étude des ovnis, Premières Révélations”.

Examen de la demande de programme d’accès spécial, USG

The Advanced Aerospace Weapons System Application Program

James Lacatski, qui a dirigé l’estimation annuelle des menaces par missile pour l’agence de renseignement militaire (DIA) des Etats-Unis, commence par définir le programme qu’il a dirigé. Nommé AAWSAP pour “Programme d’application des systèmes d’armes aérospatiales avancées”, il avait été créé, selon Lacatski, entre feu le Sénateur et chef du parti démocrate Harry Reid et lui-même, et était doté d’un budget de 22 millions de dollars. Lacatski insiste sur le fait que dès le départ, AAWSAP avait pour but d’étudier la relation entre le paranormal et les OVNI :

« Il pouvait durer cinq ans ; nous avons atteint nos objectifs en deux ans ; on pourrait dire qu’il s’agissait d’un test des différents composants d’un programme de recherche sur les OVNI et le paranormal dès le début ; il comprenait tous les aspects des OVNI et du paranormal ».

Avec le recul, un des points qu’il trouve le plus fascinant est que certains cas, espacés de plusieurs décennies, semblent se répéter à l’identique. Il se pose alors ouvertement la question de savoir s’il s’agit de machines capables de voyager dans le temps, une thèse défendue par l’anthropologue Michael Masters et récemment l’objet du dernier livre du journaliste Jean-Claude Bourret “Les Ovnis voyagent dans le temps”. Il précise cependant de nombreuses fois dans l’interview que les objets paraissent avoir une grande variabilité de formes, à l’intérieur de catégories déterminées. 

Suite à une question de George Knapp concernant la mention dans le livre d’un engin supposément d’origine inconnue qui serait en possession des Etats-Unis, et dont l’intérieur serait accessible, le Dr James Lacatski répond qu’il s’agit d’un compte rendu des discussions qui se sont passées dans une installation sous l’autorité du Congrès.

Selon le livre, cet objet était doté d’une forme aérodynamique, mais apparemment sans échappement, ni entrée d’air, ailes, surface de contrôle, réacteur, réservoir ou carburant. Lacatski confirme ensuite qu’il a eu l’autorisation de le dire, mais il est possible qu’il fasse ici référence au processus de relecture du Pentagone. Celui-ci s’assure qu’aucune information publiée ne peut nuire à la sécurité des Etats-Unis, sans pour autant certifier son authenticité. 

Lacatski, pressé par Corbell d’en dire plus sur la nature de l’engin, refuse de donner plus de détails, déclarant que cela pourrait donner des indices à d’autres acteurs travaillant sur le sujet.

Il poursuit en posant lui-même des questions qu’il trouve intéressantes et qui sont soulevées dans le livre. Parmi celles-ci, pour quelle raison le programme AAWSAP a-t-il été lancé, ou arrêté ? Se serait-il même arrêté ?

Image de 12019 pour Pixabay

Tôles et Fantômes

Parmi les autres questions que Lacatski trouve digne d’intérêt, pourquoi son équipe et lui ont rencontré le Général brésilien Paulo Roberto Yog de Miranda Uchôa, à plusieurs reprises, pour discuter notamment de l’opération Prato, que ce dernier avait dirigé ? 

Se déroulant en 1977 autour de la zone de Colares au Brésil, cette opération militaire visait à enquêter sur des cas d’attaques provenant de prétendus ovnis sur les populations locales. Plus tard dans l’interview, James Lacatski fait allusion aux événements récents rapportés en Amérique du Sud pour montrer que ce phénomène se poursuit. Les lecteurs intéressés par ce sujet pourront se rapporter aux informations transmises par Rony Vernet à ce sujet. 

Le Dr Lacatski refuse cependant de donner plus d’informations sur ces questions.

Le Dr. Colm Kelleher, ancien directeur de la recherche scientifique de l’Institut National pour la Découverte Scientifique (NIDS) (National Institute for Discovery Science) de Robert Bigelow,  prend ensuite la parole, expliquant les deux missions d’AAWSAP : 

  1. Mesurer la performance des prétendus ovnis
  2. Mesurer les effets biologiques des prétendus ovnis sur les humains

Il explique ensuite que si “Skinwalkers at the Pentagon”, le précédent livre de Colm Kelleher, James Lacatski et George Knapp, se concentrait sur le deuxième aspect, “Initial Revelations” se consacre lui aux performances techniques de ces engins supposément exotiques.

De façon surprenante, James Lacatski explique que la très sérieuse DIA était parfaitement consciente de la portée de la recherche d’AAWSAP, à la fois sur le paranormal et les technologies dites exotiques, et conclut ainsi sa déclaration : “Nous n’avions pas d’autre choix que de suivre les deux pistes de recherches ».

Audition de la sous-commission « Sécurité nationale, frontières et affaires étrangères », USG

David Grusch et la Menace

Encore plus surprenant, lorsqu’il est interrogé sur le témoignage du lanceur d’alerte David Grusch concernant des engins supposément exotiques récupérés par le gouvernement américain, il déclare que lui n’a jamais observé d’activités illégales, mais uniquement le plus haut niveau de secret possible.

James Lacatski ne nie donc pas que de tels programmes de récupération existent, mais qu’ils sont simplement tenus au plus haut secret possible. Cela dit, il considère David Grusch “crédible”, et que ses déclarations sont “raisonnables”, cependant il écarte toutes questions concernant des restes potentiellement biologiques qui auraient pu être récupérés dans des engins d’origine supposément non-humaine.

Plus loin dans l’interview, il déclare que David Grusch a interviewé des témoins qui en leur âme et conscience sont certains d’avoir raison sur le sujet, mais que James Lacatski sait être dans le tort,  car il a vu à de multiples occasions des documents falsifiés qui sont maintenant publics, créés par des officiers du contre-espionnage pour protéger leurs programmes.

Il ajoute, de façon cryptique, qu’il y a une bonne raison pour laquelle il ne donne pas plus de réponses, et que selon lui cette raison n’a rien de sombre et que, quelle que soit la source du phénomène ovni, ce n’est pas quelque chose dont nous devrions avoir peur si l’ensemble des capacités de l’être humain étaient connues.

Interrogé par Jeremy Corbell sur la menace directe posée par ces présumés engins exotiques, Colm Kelleher répond :

« Le programme AAWSAP a généré de grandes quantités de données sur les capacités des OVNI, mais nous n’avons pratiquement rien généré sur les intentions des OVNI et à moins d’avoir les deux […], vous ne pouvez pas affirmer que ces objets constituent une menace pour la sécurité nationale ».

Après que Colm Kelleher ait abordé les cas du RB 47 et de Laken Heath, deux cas où des PAN avaient été enregistrés par de multiples plateformes et observés par de multiples témoins, James Lacatski explique que la présence de ces objets est un danger pour la sécurité des vols par leur simple présence physique dans les espaces aériens.

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Dans l’Ombre

Concernant les raisons pour lesquelles le secret est aussi bien gardé sur ces programmes, il explique qu’il serait extrêmement difficile de forcer une entreprise privée à communiquer ses recherches présumées sur des PANs, étant donné qu’elle a investi ses fonds propres pour mener sa recherche, même si les supposés éléments provenant de PAN lui ont été donnés par le gouvernement américain.

Il explique alors que la façon d’ouvrir le plus d’information possible en protégeant la sécurité nationale des Etats-Unis est par le biais de livres comme le sien, où des analyses portant sur des données classifiées peuvent être communiquées publiquement après approbation des autorités. 

À propos de la nature même du phénomène ovni, Colm Kelleher explique :

“Il faut trouver un équilibre entre l’idée qu’une technologie peut manipuler la perception humaine et même, dans une perspective à long terme, manipuler des phénomènes culturels humains, et celle qu’elle peut fonctionner comme une machine.”

Plus loin dans l’interview, interrogé à nouveau sur quelle serait cette influence culturelle, James Lacatski répond que certaines personnes profitent de connaissances provenant d’interactions avec les “vrais Hommes En Noir”.

Intégrés désormais dans la culture populaire, les « Hommes En Noir » seraient de deux catégories, les premiers des représentants des autorités gouvernementales, généralement habillés de costumes noirs. Les seconds seraient des interfaces entre le phénomène ovni et l’humanité, comme décrit par le regretté Joël Mesnard dans Men In Black. Il semblerait que James Lacatski parle ici du second, car il se demande si leur fonction serait de: “détourner l’attention du phénomène ovni ou d’attirer l’attention sur lui en utilisant la psychologie inversée ?”

James Lacatski ne donne par contre pas plus de détails sur la nature des informations dont bénéficieraient certains, cependant il précise que, créant une troisième catégorie, certains éléments d’autres agences prétendraient être des « Hommes En Noir » auprès des témoins. Cela les effrayait considérablement et un aurait été prêt à les abattre. 

Jeremy Corbell clôt l’interview en remarquant que la possibilité que les Etats-Unis soient en possession d’engins dans lesquels il est possible d’entrer s’aligne sur le commentaire du Dr. Eric Davis publié dans le New York Times déclarant qu’il avait briefé le Département de la Défense américain sur des engins ne venant pas de la Terre.

Image principale: PayPal.me/FelixMittermeier pour Pixabay

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