2024-03-10 Les UAP au Parlement européen – Partie 1


Le sujet des OVNI est récemment revenu au Parlement européen, mais ce n’est pas un fait nouveau. Une telle interaction a connu des hauts et des bas depuis plus de 30 ans. Voici l’histoire complète (Partie 1)


La question de savoir si le sujet des UAP a été traité ou si des connaissances et des documents (officiels) sont disponibles ne se limite pas aux institutions internationales. La plus connue d’entre elles est probablement l’initiative de l’État caribéen de la Grenade à l’ONU, de 1975 à 1977, visant à créer un département de recherche sur les OVNI à l’ONU, qui n’a finalement pas été suivie d’effet.
Mais il y a également eu des demandes et des initiatives adressées au Parlement européen sur le sujet des OVNIs/UAP. À l’occasion des élections européennes de cette année, les chercheurs européens sur les OVNI envisagent de demander aux partis et aux candidats qui se présentent aux élections comment ils traiteraient la question des UAP. Cependant, on ne sait probablement pas ce que l’on peut en attendre, car ce sujet est susceptible d’être d’une importance secondaire au vu des autres problèmes et défis actuels en Europe.


À ce stade, j’aimerais donner un aperçu des initiatives et questions précédentes adressées à la Commission européenne et de leurs résultats. Deux initiatives plus détaillées et quatre questions parlementaires à la Commission européenne sont connues. L’initiative de 1990 a débouché sur un rapport complet de la commission, qui est cité ici plus en détail.

INITIATIVES


Le 27 novembre 2023, l’organisation civile néerlandaise à but non lucratif « UAP Coalitie Nederland » (UAP Coalition Netherlands, UAPCN) a soumis une proposition visant à étendre le droit spatial de l’UE, qui est actuellement en cours de révision. L’UAPCN considère qu’il existe un lien étroit entre le phénomène des UAP et le droit spatial européen et propose d’y inclure la recherche et la détection des UAP. L’UAPCN expose ses préoccupations dans un document de plusieurs pages. Il donne un aperçu général, principalement concernant les États-Unis, et cite un certain nombre d’exemples d’observations et de vidéos qui, à son avis du moins, sont inexpliquées ou difficiles à expliquer.


L’UAPCN formule également des recommandations concrètes. Par exemple, les UAP devraient devenir un élément majeur du service de surveillance et de suivi de l’espace de l’UE et, dans ce contexte, fournir l’occasion d’analyser et de développer les capacités des capteurs pour détecter les UAP. Les données d’observation existantes devraient également être examinées à la recherche d’anomalies.


Les UAP devraient également devenir un nouvel élément majeur du service sur les objets géocroiseurs (NEO) et les données pertinentes sur les NEO devraient être analysées et publiées. En outre, les observations d’UAP par des astronautes ou d’autres membres du personnel de l’agence spatiale devraient être facilitées et traitées sans stigmatisation.


Enfin, les rapports sur les UAP devraient être harmonisés et centralisés au sein des États membres de l’UE, ce qui implique la création d’un dépôt central pour les UAP au sein de l’UE. Enfin, il est également recommandé de mettre en place un programme de recherche spatiale UAP au sein de l’UE ou de l’ESA, à l’instar de la NASA.


La Commission européenne n’a pas encore donné son avis sur cette initiative.

Initiative/Proposition de résolution du 26 novembre 1990


Le 26 novembre 1990, le député belge Elio Di Rupo (PSE, Belgique) a déposé une proposition de résolution sur la création d’un centre européen d’observation des ovnis, qui a été renvoyée à la commission de l’énergie, de la recherche et de la technologie en tant que commission compétente en 1991 afin d’élaborer un projet de résolution. Le député Tullio Regge (PSE, Italie) a été désigné comme rapporteur. Lors de la réunion de la commission du 29 novembre au 1er décembre 1993, la proposition de résolution a été adoptée à l’unanimité et présentée le 2 décembre 1993. Le rapport était rédigé comme suit :


PROPOSITION DE RÉSOLUTION sur la proposition de création d’un Observatoire européen des « OVNI »


Le Parlement européen, vu la résolution de M. Di Rupo sur la création d’un Centre européen d’observation des « OVNI » (B3-1990/90)

– vu l’article 45 de son règlement

– vu le rapport de la commission de l’énergie, de la recherche et de la technologie (A3-0389/93)

A. considérant que, depuis plus d’un demi-siècle, l’observation constante d’objets volants non identifiés sème la confusion dans l’esprit du public

B. considérant qu’il existe une explication rationnelle à la grande majorité de ces observations, à laquelle le public est rarement sensibilisé, et qu’il est nécessaire de disposer d’une information plus fiable et plus véridique

C. considérant que la croyance parascientifique incontrôlée en de tels phénomènes est de plus en plus répandue dans une grande partie de l’opinion publique, en particulier parmi les personnes instruites

D. considérant que le SEPRA (Service d’Expertise des Phénomènes des Rentrées Atmosphériques) en France, service du CNES (Centre National d’Etudes Spatiales de Toulouse), existe depuis plus de dix ans ; que le SEPRA, en étroite collaboration avec la gendarmerie et l’armée de l’air françaises, mène depuis des décennies des activités systématiques de recherche et de surveillance dans le domaine de la perception des « UFOs » (« Unidentified Flying Objects »),

1. propose que le SEPRA soit considéré comme un interlocuteur permanent pour les questions relatives aux OVNI au sein de la CE et qu’il soit doté d’un statut lui permettant de mener des enquêtes sur l’ensemble du territoire communautaire. Les fonds nécessaires pour couvrir les frais supplémentaires résultant de l’élargissement du rôle du SEPRA peuvent être obtenus par le biais d’accords entre le gouvernement français et les autres Etats membres de la CE ou, si nécessaire et avec l’accord des gouvernements concernés, directement entre le SEPRA et d’autres instituts ou organismes de recherche de la CE ;

2. Charge son Président de transmettre la présente résolution à la Commission, au Conseil, à la Représentation de la France auprès des Communautés européennes et au Centre national d’études spatiales de Toulouse.


Note générale sur les citations du rapport de 1993 : Les citations sont tirées de la traduction allemande. Par ailleurs, l’abréviation « CE » pour Communauté européenne, couramment utilisée à l’époque, est utilisée comme référence à « UE » et est adoptée.


Le texte de la motion met déjà en évidence certains points clés du phénomène, tels que « l’existence d’une explication rationnelle pour la grande majorité de ces observations », ou la propagation incontrôlée de « croyances parascientifiques », qui se reflète encore aujourd’hui dans certains cercles de la communauté OVNI. Le SEPRA mentionné dans le rapport, en tant que département du CNES, est le prédécesseur de l’actuel GEIPAN.


Suit une justification de plusieurs pages sur le sujet, d’où il ressort que l’auteur est très bien informé, puisque divers aspects de la question des OVNI sont abordés de manière spécifique. Cela n’est pas surprenant, car Tullio Regge a de bons contacts avec le groupe italien CISU, qui lui a également fourni diverses informations.


Diverses hypothèses sont évoquées dans le rapport et remises en question de manière critique, comme la question des visiteurs extraterrestres, des super technologies ou des secrets militaires.


Le rôle des médias, qui peuvent avoir une influence considérable sur l’opinion publique et semer la confusion par leurs reportages, est également abordé de manière critique.


Un pourcentage important de la population, même dans les pays industrialisés, croit à la théorie des extraterrestres (ET). Les partisans de la thèse E.T. forment un large éventail d’opinions, allant des « contact believers », c’est-à-dire ceux qui considèrent les rencontres rapprochées du troisième type comme un fait établi et une affaire de routine, aux chercheurs sérieux sur les OVNI qui s’intéressent au phénomène mais abordent la question sans idées préconçues. Les tenants de la thèse E.T. associent les OVNI à des phénomènes paranormaux et forment pratiquement une communauté mystique qui se soustrait à toute forme d’examen scientifique qui ne serait pas prêt à accepter des thèses préconçues.


Dans ce contexte, il est fait mention de l’affaire de Voronezh (Russie), selon laquelle des extraterrestres auraient atterri dans un parc de la ville, et de l’histoire de l’UMMO en Espagne concernant un OVNI qui aurait atterri, cette dernière étant considérée comme « l’une des pires bêtises ». Regge écrit dans le rapport :


« Il n’appartient pas au Parlement de commenter les OVNI. Cependant, il doit intervenir en temps utile pour que le public soit correctement informé. Si l’on n’agit pas à temps, le siècle prochain risque de ne pas être un siècle scientifique, mais de marquer le début d’un nouveau Moyen-Âge hollywoodien. Le véritable danger ne vient pas des extraterrestres, mais des personnes mal informées à l’imagination débordante et des hommes politiques qui n’ont pas conscience des problèmes causés par une opinion publique incontrôlable, prise dans des idéologies mystiques et parascientifiques. »


Le lien entre le cinéma et la télévision, les rapports d’observation d’OVNI et l’influence des médias est également abordé. Il serait également intéressant de mener une enquête historique et sociologique sur la manière dont l’imagination du public est influencée.


Le rapport souligne la diversité des explications possibles et des incertitudes, qui peuvent également conduire à des interprétations erronées d’objets conventionnels, et cite les résultats de l’étude française SEPRA. Il est également fait mention de la vague d’OVNI belge, encore très présente à l’époque. Regge écrit :


En comparaison, une série de perceptions effectuées en Belgique à partir de la fin de l’année 1989 a suscité une réaction considérable. La SOBEPS, la société belge qui s’occupe du phénomène, a analysé environ 1500 cas à ce jour. Diverses caractéristiques du phénomène font qu’il semble nécessaire de faire preuve de la plus grande prudence lorsqu’on tente de citer ces événements comme preuves de la thèse des E.T.


Il n’y a pas d’explication universelle aux OVNIs ; il ne peut y avoir de solution satisfaisante à certaines observations que si l’on se rend compte que ces phénomènes peuvent avoir des causes très différentes qui n’ont rien à voir les unes avec les autres, …


Une deuxième conclusion est que les quelques observations encore inexpliquées (environ 4%) doivent être prises pour des OVNIs (Objets Volants Non Identifiés) au sens propre du terme, simplement parce qu’une explication manque encore pour le moment ou peut-être par hasard, nous ne pouvons pas considérer le phénomène comme une preuve définitive et pas non plus comme une indication de l’existence d’extraterrestres, qui ont des capacités techniques considérablement plus élevées que les nôtres, mais il reste la tâche de la science de continuer à rechercher ces processus afin d’arriver à une explication satisfaisante.


La vague belge est toujours explicitement mentionnée dans le rapport, avec quelques commentaires prudents concernant l’évaluation. L’auteur commente :


Comme la majorité des OVNI belges semblent voler à très basse altitude et à faible vitesse, il n’y a pas d’observations sur lesquelles une discussion sérieuse pourrait se baser ; aussi peu que les observations faites depuis la Terre peuvent être liées à des contacts radar à grande vitesse…


D’emblée, la probabilité d’un contact avec des extraterrestres est certainement bien moindre que l’explication par d’autres causes, … Il est remarquable que toutes les observations aient été faites en Belgique, avec (à ma connaissance) une seule exception (5 septembre 1991) en France, mais très près de la frontière belge.


A un moment ou à un autre, Regge mentionne la possibilité d’une tromperie délibérée de la part de personnes ou d’organisations. Cependant, le rapport fait également référence à des observations inexpliquées, notamment en ce qui concerne les objets lumineux qui sont associés à des phénomènes atmosphériques inconnus jusqu’alors. Des parallèles sont également établis avec le phénomène de la foudre en boule.


Regge décrit ensuite ses propres efforts pour discuter avec les pilotes de la mesure dans laquelle ils ont fait leurs propres observations. Il n’a trouvé qu’un seul témoin :


Parmi les centaines de personnes interrogées, seule une hôtesse de l’air d’Alitalia m’a décrit une rencontre avec un OVNI lors d’un vol sur la ligne Rome-Venise. En raison d’une forte couverture nuageuse, l’avion n’a pas pu atterrir à l’aéroport de Tessera et a dû se rendre à l’aéroport de Ronchi. Pendant la phase d’approche, l’avion a été accompagné par trois sphères vertes lumineuses qui se trouvaient à une distance estimée à environ 100 mètres. Ces sphères ont également laissé des traces sur le radar au sol et ont été vues par les passagers.


En raison des conditions météorologiques, il voit un lien avec un phénomène atmosphérique. Il a également reçu des rapports d’observation de son propre cercle de connaissances :


Enfin, près de Milan, deux connaissances du journaliste, passionnées d’astronomie, ont eu une perception alors qu’elles observaient un essaim de météores la nuit. Soudain, le ciel a été obscurci par un très grand corps avec des flammes verdâtres sortant de sa paroi arrière et se déplaçant lentement. Cette observation a fait grand bruit dans la région à l’époque.


Il est intéressant de noter le paragraphe du rapport selon lequel l’auteur a écrit à toutes les forces aériennes de l’UE, mais n’a reçu qu’une réponse détaillée de l’Italie :


Le rapporteur a d’ailleurs écrit à toutes les forces aériennes des États membres de la CE et n’a reçu de réponse exhaustive que de l’état-major général de l’armée de l’air italienne, ainsi qu’une liste, non soumise au secret militaire, de toutes les apparitions enregistrées au cours de la dernière décennie, avec un pic de 32 observations en 1982. D’une manière générale, les observations d’OVNI semblent se multiplier le long des côtes italiennes. La brochure ne contient aucune explication sur la nature des OVNI et ne fait d’ailleurs état d’aucune observation par des militaires ; il s’agit plus vraisemblablement d’une liste de divers témoignages recueillis par l’armée de l’air italienne.


Dans une lettre courtoise, l’armée de l’air française a demandé au reporter de prendre contact avec le SEPRA, avec lequel elle collabore activement depuis longtemps.


Les autres armées de l’air n’ont pas répondu ou ont refusé la demande au motif que ces données étaient couvertes par le secret militaire (Espagne) et n’étaient de toute façon pas particulièrement pertinentes, ou que le bureau que j’avais contacté n’était pas compétent en la matière (République Fédérale d’Allemagne), mais sans préciser quel service était compétent. Récemment, l’armée de l’air espagnole a levé le secret militaire et a publié une liste d’observations, dont l’une présente des similitudes avec l’affaire Alitalia mentionnée ci-dessus. Pendant des années, les forces aériennes de tous les pays ont maintenu le secret sur les observations d’OVNI en raison de la crainte – qui s’est avérée par la suite totalement infondée – que ces apparitions soient liées aux armes secrètes de l’URSS. Cette dernière, pour sa part, a gardé secrètes les données en sa possession pour les mêmes raisons.


Les conclusions soulignent l’utilité d’un bureau central des OVNI au niveau européen :


Il pourrait (…) être utile de créer un bureau central pour collecter et coordonner les informations sur les OVNIs dans l’ensemble de la CE. Tout d’abord, il pourrait contrer le flot de rumeurs incontrôlées qui troublent le public et devenir un point focal pour les nombreuses observations de ce type, comme dans le cas récent de la chute spectaculaire d’une météorite au-dessus de l’Adriatique ou d’un satellite russe en France. Enfin, un tel centre pourrait fournir des informations importantes sur l’existence et la nature des phénomènes rares, en s’appuyant sur les organisations existantes. Le SEPRA ayant acquis une expérience remarquable dans ce domaine, la conséquence logique et peu coûteuse serait de lui donner un rôle et un statut européens, ce qui lui permettrait de mener des enquêtes et des actions d’information dans l’ensemble de la Communauté européenne.


Le rapport est accompagné d’une annexe contenant le texte proposé pour une résolution correspondante. L’annexe manque dans la traduction allemande dont je dispose, mais j’ai pu la traduire à partir de la version française :


PROPOSITION DE RÉSOLUTION (ВЗ-1990/90)


présentée, conformément à l’article 63 du règlement, par M. N. DI RUPO sur la création d’un Centre européen d’observation des « UFOs ».


Le Parlement européen

A. considérant que, depuis de nombreuses années, des citoyens affirment avoir observé des phénomènes inexpliqués dans le ciel de plusieurs pays européens

B. considérant qu’au cours des derniers mois, des personnes de confiance, des scientifiques et des militaires ont également été témoins de phénomènes inexpliqués qui ont été assimilés à des « OVNI » (objets volants non identifiés)

C. considérant le grand nombre de témoignages provenant de plusieurs pays de la Communauté européenne sur la nuit du 5 au 6 novembre 1990

D. considérant qu’une partie de la population s’inquiète de la fréquence de ces phénomènes

1. invite la Commission à mettre en place à court terme un « Centre européen d’observation des ovnis » ;

2. Propose que ce Centre européen d’observation des OVNIs recueille toutes les observations éparses rapportées par les citoyens et les institutions européennes (militaires et scientifiques) et qu’il organise des campagnes d’observation scientifique ;

3. propose que ce centre soit géré par la Commission des Communautés européennes et un comité permanent d’experts des douze Etats membres.


Malgré l’approbation de la proposition, il n’y a pas eu de résolution correspondante au Parlement européen, ce qui a également donné lieu à des discussions sur les raisons. Edoardo Russo, du CISU italien, qui connaissait personnellement Tullio Regge, a fourni des informations lors d’une discussion :


J’ai fourni de la documentation au secrétaire de Tullio Regge et nous sommes restés en bonnes relations par la suite, (…) nous avons tous les deux été orateurs lors d’une conférence sur les OVNI à l’école polytechnique de Turin, en 2001, et il a été invité à notre congrès international à Saint-Vincent, en 2007.


Il a raconté (et écrit) à plusieurs reprises ce qui s’était passé : il avait offert son opinion réfléchie selon laquelle aucun comité de l’UE n’était nécessaire tant que le GEPAN existait et pouvait recevoir un statut européen. Cette conclusion n’est jamais parvenue à l’assemblée générale parce que le Parlement est arrivé à son terme (en 1994).


Deux députés britanniques se sont opposés à cette conclusion, mais pas pour des raisons politiques : ils appartenaient au parti travailliste, c’est-à-dire au même groupe socialiste que Tullio Regge. Ils menaient leur propre bataille (typiquement britannique) contre les nouvelles dépenses de l’UE. Il était catégorique et toujours aussi ironique lorsqu’il nous a dit qu' »ils n’avaient rien compris » : « ils n’avaient rien compris ».


Edoardo Russo m’a également donné quelques informations biographiques supplémentaires sur Tullio Regge, à l’occasion d’un article paru dans un magazine de la CISU :


Tullio Regge est l’un des scientifiques italiens les plus connus. Il est né à Turin en 1931, a obtenu son diplôme de physique en 1952 et a terminé ses études à l’université de Rochester (New York) de 54 à 56. Depuis 1962, il est professeur titulaire de relativité à l’université de Turin. De 1965 à 1979, il a mené des recherches au célèbre Institute for Advanced Studies de Princeton (États-Unis).


Ses contributions à la physique des hautes énergies sont fondamentales et il a mené d’importantes recherches sur la théorie relativiste des collisions, sur les phénomènes des basses atmosphères et sur la gravitation discrète, qui lui ont valu plusieurs prix et récompenses scientifiques (Prix Heineman de la Société américaine de physique en 1964, Médaille Einstein en 1979, Médaille Powell de la Société européenne de physique en 1987).


Outre ses activités d’enseignement et de recherche, il a écrit de nombreux articles (depuis 1978, il collabore avec le quotidien La Stampa) et livres (…) et s’est fortement impliqué dans la vulgarisation scientifique (…), ainsi que dans divers engagements civiques et sociaux, notamment en faveur des personnes handicapées.


Indépendant sur les listes du PCI, il a été élu au Parlement européen en 1990, où il est membre de la commission à l’énergie, de la recherche et de la technologie. Sceptique avoué du paranormal, il soutient les initiatives du Comité italien pour le contrôle des allégations du paranormal (CICAP) et collabore à ses activités.


Participants à la conférence internationale de 2007 à Saint-Vincent (de gauche à droite) : Gian Paolo Grassino (CISU), l’astronome Guido Cossard, Paolo Toselli (CISU), l’ancien député européen Tullio Regge, le journaliste Piero Bianucci (Droits d’image : Maurizio Morini, CISU)


Tullio Regge (à droite) avec le Président de la CISU Gian Paolo Grassino à Saint Vincent, 2007 (Droits d’image : Edoardo Russo, CISU)


(à suivre dans la partie 2)

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